La Campagne BDS France et l’Association France Palestine Solidarité dénoncent, une nouvelle fois, l’opération de blanchiment des crimes d’Israël par le cyclisme à travers la participation de l’équipe Israël Premier Tech au Tour de France 2023.
Cette participation est encore plus intolérable cette année du fait que la politique criminelle d’Israël est montée de plusieurs crans avec l’arrivée d’un gouvernement comportant un ministre de la sécurité nationale et un ministre des colonies ouvertement fascistes. L’extension de la colonisation illégale passe désormais par un nettoyage ethnique systématique. Depuis le début de l’année, les violences de l’armée israélienne et des colons ont causé la mort de plus de 100 Palestiniennes et Palestiniens dont des enfants et fait des milliers de blessés. Elles ont aussi entraîné la destruction de nombreuses maisons et l’expulsion de très nombreuses familles. De plus, tous les rapports, émanant d’organisations internationales montrent de façon évidente qu’Israël est coupable du crime d’apartheid qui est un crime contre l’humanité.
La réalité actuelle de la politique criminelle du gouvernement israélien à l’encontre du peuple palestinien rend encore plus scandaleux et insupportable les objectifs de Sylvan Adams, patron et mécène de l’équipe Israël Premier Tech qui consistent à donner d’Israël l’image « d’une démocratie robuste, d’un pays normal, sûr, ouvert et tolérant » et d’exiger de tous les coureurs et des membres du staff de l’équipe qu’ils soient « des ambassadeurs d’Israël. »
La décision de l’Union Cycliste Internationale (UCI) de permettre à Israël Premier Tech de participer aux grandes courses internationales, dont le Tour de France est encore plus condamnable cette année où les résultats sportifs de cette équipe, les années précédentes, ont entraîné sa rétrogradation dans une catégorie inférieure qui ne donne pas automatiquement accès aux grandes courses internationales. Face à la contestation virulente de Sylvan Adams, l’UCI a cédé et a accordé à l’équipe israélienne une dérogation valable pour un an qui lui permet d’être à nouveau présente sur le Tour de France 2023.
Nous condamnons fermement cette décision de l’UCI et celle de l’organisateur du Tour de France, la société ASO qui ont permis, cette année encore, à l’équipe israélienne d’être présente sur le Tour de France pour faire oublier les crimes d’Israël.
Nous sommes totalement solidaires de la déclaration faite dans le cadre de la coordination palestinienne du mouvement BDS (PACBI-BNC) : « En tant que Palestiniens, nous refuserons de rester silencieux tant que nous n’aurons pas atteint notre propre ligne d’arrivée, à savoir la liberté, la justice et l’égalité pour tous. Rejoignez-nous et veillez à ce que l’UCI, le Giro d’Italia et le Tour de France reçoivent le message suivant : il n’y a pas de place dans le cyclisme pour les crimes de guerre et les crimes contre l’humanité. »
C’est pourquoi comme les années précédentes la Campagne BDS France et l’AFPS appellent les gens de conscience à dénoncer l’apartheid israélien et à faire fleurir les drapeaux palestiniens sur la route du tour de France pour rappeler à l’équipe israélienne qu’elle n’est pas bienvenue en France.