En pleine période terriblement critique en Palestine, les militants de l’AFPS et les organisations du « Collectif 66 Paix et Justice en Palestine » avaient décidé d’être dans la rue le 10 octobre. Leur message : « Stop à la violence coloniale ! La reconnaissance de la Palestine, c’est maintenant ! Les sanctions contre Israël, c’est urgent ! ». Il y a eu pour eux un peu de baume au cœur ce samedi au Castillet, grâce à l’accueil des passants souvent positif, nombre d’entre eux venant spontanément au stand pour soutenir l’action et signer la pétition adressée à F. Hollande. 1000 tracts diffusés, plus de 200 signatures recueillies. Beaucoup de commentaires pertinents, critiques du discours dominant qui veut faire oublier l’enfer quotidien de l’occupation que subit depuis 67 ans tout un peuple.
De belles et émouvantes rencontres aussi : trois jeunes femmes, de Gaza, de Syrie, et du Liban, étudiantes à l’université de Perpignan, aux paroles précises et généreuses. La chaleureuse Clara, indienne mapuche du Chili, et son compagnon Mario, venus de Barcelone. Une femme nicaraguayenne, qui évoque ses souvenirs de la dictature sous Somoza et entonne avant de nous quitter un chant de résistance. Une maman et ses trois jeunes enfants franco-palestiniens, aux regards sombres éclairés de leurs précieux sourires.
L’heure n’est pas à la résignation mais bien à la poursuite de la solidarité active avec le peuple palestinien : il faut que la réalité de la situation au Proche-Orient soit connue et correctement analysée par nos concitoyens. C’est ainsi que la mobilisation pourra se développer pour mettre fin à la complicité de l’Etat français avec la politique colonialiste et guerrière du gouvernement israélien.