Samedi 16 mars, à 11h00, sur le quai d’Aiguillon
En ce début mars, Gaza vient d’entrer dans le 6ème mois d’une guerre totale qui a déjà fait plus de 30 000 morts et 70 000 blessés, pour l’essentiel des civils, prisonniers du blocus imposé à l’enclave.
Parmi ces 70 000 blessés, nombre d’entre eux vont mourir ou garder des séquelles irréversibles uniquement par le fait qu’il est désormais impossible de les soigner. A Gaza, la crise humanitaire est telle que l’on meurt de pathologies et de blessures secondaires que l’on y soignait avant octobre 23. A Gaza, les premiers cas de morts dus à la famine sont aujourd’hui avérés.
Or, non seulement Israël annonce son intention de ne rien relâcher de sa pression militaire meurtrière, laissant présager encore et encore de milliers de morts et de blessés, mais Israël s’acharne à entraver toutes les tentatives d’aide à la population, au détriment du Droit Humanitaire International.
Et cela en toute impunité. Dans la Communauté Internationale, on a atteint ces derniers jours, les des sommets d’hypocrisie : on organise des largages aériens de repas que la directrice-adjointe de Médecins Sans Frontières a qualifié de « gesticulations » inopérantes, les USA sortent un projet de port... qui ne sera pas opérationnel avant 2 mois au mieux, et dont l’approvisionnement restera contrôlé par Israël, qui bloque depuis 5 mois l’acheminement de l’aide par la route !
La France n’est pas en reste dans ce jeu de dupes : si des paroles fortes ont enfin été prononcées au plus haut niveau, elles ne sont toujours pas suivies d’annonces de mesures concrètes visant à contraindre l’allié israélien. Des mesures que la France n’a pourtant pas hésité à prendre et à défendre dans d’autres cas…
Enfin, au niveau local, comment devons-nous interpréter l’absence de réponse de notre député, membre du parti présidentiel, au courrier que nous lui avons adressé il y a plus d’une semaine avec la section locale d’Amnesty International ? Par ce courrier, nous l’engagions à soutenir une proposition de résolution trans-partisane à l’Assemblée Nationale en faveur de mesures concrètes pour arrêter le massacre en cours à Gaza. Aucune réponse, aucune explication, pas même une proposition de date pour un rendez-vous pourtant sollicité. Et ce alors que, fin janvier, la Cour Internationale de Justice a jugé très plausible la commission par Israël, sous les yeux du monde entier, du crime de génocide. M. Bothorel ne peut pas l’ignorer.
L’AFPS-Trégor refuse quant à elle de se résigner au pire, et appelle une fois de plus la population du Trégor à se rassembler pour crier son indignation