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Accueil > Informations > Analyses > Qui est censé protéger les Palestiniens ?
Analyses
lundi 26 juin 2023
Haaretz, par Gideon Levy

Qui est censé protéger les Palestiniens ?

Photo : Turmus - gournernorat de Ramallah, 23 juin 2023, l’intérieur d’une maison palestinienne brûlée après l’attaque de plus de 200 colons israéliens. Crédit : Oren Ziv (Active Stills)

Il y a peu de populations au monde aussi démunies que les Palestiniens dans leur propre pays. Personne ne protège ni leur vie, ni leurs biens, ni leur dignité, et personne n’a l’intention de le faire. Ils sont totalement abandonnés à leur sort, tout comme ce qu’ils possèdent. Leurs maisons et leurs voitures peuvent être brûlées, leurs champs incendiés. On peut leur tirer dessus sans pitié, tuer des vieillards et des bébés, sans aucune force pour les protéger. Pas de police, pas de militaires : personne. Si une quelconque force de défense désespérée se forme, elle est immédiatement criminalisée par Israël. Ses combattants sont qualifiés de « terroristes », leurs actions d’« attaques terroristes » et leur sort est aussitôt scellé : la mort ou la prison sont les seules options qui s’offrent à eux.

En trois jours, la semaine dernière, 35 pogroms [1] ont été perpétrés par des colons. Depuis le début de l’année, environ 160 Palestiniens ont été tués par des soldats, la grande majorité d’entre eux sans nécessité et la plupart du temps de façon criminelle. Du petit Mohammed Tamimi au vieil Omar As’ad, des Palestiniens ont été tués sans la moindre raison.

Il n’y avait personne pour empêcher les soldats de tirer sans discernement, personne pour faire face aux tireurs d’élite. Aucune autorité israélienne n’a même envisagé de freiner les centaines de colons déchaînés. Par ses actions et ses négligences, l’armée israélienne s’est rendue complice des pogroms, tout comme la police. Les Palestiniens ont été abandonnés à leur sort.

Abandonnés, les résidents palestiniens ont assisté, impuissants, à l’incendie de leurs maisons, de leurs champs et de leurs voitures par les abominables colons, craignant même de respirer. Essayez d’imaginer des centaines de voyous répugnants à l’entrée de votre maison, brûlant et détruisant tout, et imaginez vous en train d’espérer qu’ils n’entrent pas chez vous et ne blessent pas vos enfants, et que vous ne puissiez rien faire jusqu’à ce qu’ils se décident enfin à partir. Il n’y a personne à qui demander de l’aide. Il n’y a ni police, ni autorités, ni aucun secours. Toute mesure prise pour se défendre serait considérée comme un acte de terrorisme. Essayez de l’imaginer.

Lorsque les combattants courageux du camp de réfugiés de Jénine - bien plus courageux et justes que les soldats bien protégés de Tsahal - tentent d’arrêter les invasions militaires du camp avec leurs armes moins puissantes, ils sont, bien sûr, considérés comme des terroristes et n’ont qu’un seul sort à subir. L’envahisseur est légitime, et celui qui défend sa vie et ses biens est un terroriste. Les critères et les règles morales sont incompréhensibles dans leur absurdité. Chaque meurtre commis par un soldat est considéré comme juste, y compris celui de Sadil, une jeune réfugiée de 15 ans tuée sur le toit de sa maison la semaine dernière. Tout tir d’autodéfense sur un soldat envahisseur est considéré comme un acte terroriste brutal.

Dans une autre réalité, on pourrait au moins rêver d’une force juive israélienne se mobilisant pour défendre les Palestiniens sans protection. On pourrait rêver qu’une gauche israélienne se mobilise pour défendre sa victime, comme l’ont fait certains individus remarquables, dont des Juifs exemplaires, pour aider à défendre les Sud-Africains noirs sous l’apartheid, en se battant avec eux et en étant blessés et emprisonnés pendant de nombreuses années à leurs côtés.

– Deux Palestiniens, âgés de 2 et 80 ans, sont morts : affaire classée.

– Un enfant palestinien mort, encore oublié par les médias israéliens.

– Peu de gens ont entendu parler du petit Mohammed. Ils seront encore moins nombreux à entendre parler de ses assassins

Accompagner les élèves jusqu’à leurs écoles, pour les protéger, est noble, mais ce n’est pas suffisant. Il est facile de parler mais difficile d’agir. Cette idée n’a jamais été étudiée pendant toutes les années d’occupation, à l’exception d’une ou deux tentatives immédiatement bloquées par Israël. Il est difficile de blâmer la gauche pour cela, mais il est impossible de ne pas ressentir une certaine amertume face à son inaction. Cette semaine, d’autres Palestiniens seront tués sans raison et leurs biens seront détruits. Les enfants mouilleront leur lit, craignant le moindre bruissement dans la cour, conscients que leurs parents ne peuvent rien faire pour les protéger. Une fois de plus, les Palestiniens seront laissés sans défense.

L’envahisseur est légitime et celui qui défend sa vie et ses biens est un terroriste. Les critères moraux sont absurdes, jusqu’à être incompréhensibles.

Traduction par : AFPS

[1] NDLT : Pogrom est un mot d’origine russe qui signifie destruction, pillage. Employé historiquement pour qualifier les attaques contre les Juifs de Russie, il est utilisé dans un sens général pour décrire les violences et les émeutes sanglantes dirigées par une partie de la population contre des minorités ethniques, religieuses ou d’origine différente de cette population. Il a évidemment une résonance particulière en Israël, où Gidéon Lévy n’est pas le seul à l’utiliser pour désigner les exactions des colons contre les villes et villages palestiniens

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Mots clés

  • Colonies et colonisation
  • Politique et société israéliennes
  • Chronique de l’occupation

Source

Publié par : Haaretz

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