Après 46 ans d’occupation, les réalités qu’elle sous-tend sont plus que jamais mises à nu.
On voit maintenant très clairement à qui profite la politique d’occupation perpétuelle et de menaces de guerre toujours réitérées. Depuis 1967, les Premiers ministres et leurs cabinets ont constamment cherché à s’attirer le soutien international à leur pratique de constante procrastination. De façon répétée ils ont délibérément évité tout réel processus diplomatique honnête – car cela aurait mené à la fin de l’occupation et ça aurait posé les lignes du 4 juin 1967 comme la base indispensable pour arriver à la paix.
Le sang versé, le deuil, l’oppression, les rapines et la souffrance du peuple palestinien, privé de son droit à l’auto-détermination, tout cela s’inscrit dans les calamités qu’entraînent l’occupation et la guerre, perpétrées au service d’intérêts étrangers et anti-patriotiques. La moitié du budget de l’Etat est consacrée aux dépenses militaires et à rembourser les dettes de guerres anciennes. Ceci ne laisse aucune place à la justice sociale, aucun argent pour la santé, l’éducation ou le logement, et condamne plus d’un tiers des enfants israéliens à vivre sous le seuil de pauvreté.
Il est aujourd’hui évident, et tout le mode peut le voir, que les intérêts qui font perdurer la guerre et l’occupation sont bien ceux qui augmentent aussi la pauvreté, qui piétinent la démocratie et renforcent encore la discrimination ethnique et le racisme. On voit maintenant clairement, plus que jamais auparavant, quelle funeste influence exercent l’industrie de l’armement et les marchands d’armes dont le chiffre d’affaires se compte en milliards. Ils imposent un calendrier guerrier qui colle à leurs intérêts et mettent de côté toute alternative politique. « La sécurité nationale » est devenu le mot de code pour repousser les questions sociales tout en bas des priorités nationales. Les besoins sociaux sont complètements évacués et passés sous silence, ce qui ouvre la voie à la poursuite de l’occupation et de la répression.
Samedi soir, 1er juin 2013 à 19h, nous nous rassemblerons au parc Sarona, en face du ministère de la Défense, rue Kaplan à Tel-Aviv. Hommes et femmes, juifs et Arabes, ensemble nous défilerons jusqu’à Metzudat Ze’ev, le QG du parti au pouvoir, rue King George.
Ensemble nous crierons « Plus de guerres ! Plus de cadeaux à l’industrie des armes au détriment des masses ! Arrêtez de provoquer les autres peuples ! Oui au droit du peuple palestinien à l’auto-détermination ! Oui à la paix entre deux Etats, Israël et la Palestine ! Oui à l’évacuation des colonies ! Oui à deux capitales à Jérusalem ! Oui à la solution de la question des réfugiés sur la base des résolutions des Nations unies ! Oui à la fin de l’occupation ! Oui à une paix juste !