Le Liban, qui l’a rejeté en appelant l’ensemble des pays arabes à faire de même, a expressément demandé qu’il soit amendé notamment pour que l’exigence d’un retrait immédiat des troupes israéliennes soit clairement exprimé. Une telle demande est profondément légitime et justifiée. Sans un retrait des troupes israéliennes les affrontements et l’escalade risquent de se poursuivre. Les appels au respect de la souveraineté et de l’intégrité du Liban resteraient sans effet.
Le projet de résolution n’engage pas explicitement à une libération des prisonniers israéliens et libanais. Il ne précise pas que le désarmement du Hezbollah ne peut être que le fruit d’un accord inter-libanais. Ces ambiguïtés sont lourdes de tensions renouvelées et de réels dangers pour la suite. Tout doit être fait plus que jamais, au contraire, pour stopper la logique de force meurtrière et dévastatrice d’Israël au Liban, et pour l’arrêt des tirs du Hezbollah. Il faut arrêter la guerre !
Le Président Jacques Chirac a souligné que la résolution doit prendre en compte « les préoccupations de tous ». Une telle déclaration doit se concrétiser par le respect des attentes compréhensibles du Liban explicitées dans le plan en 7 points de Fouad Siniora, Premier ministre, et entériné par l’ensemble du gouvernement libanais.
La proposition de la Suède d’une Conférence internationale pour la reconstruction du Liban doit aussi être prise en compte.
Enfin, le Conseil de sécurité doit traiter d’urgence la crise israélo-palestinienne, exiger notamment le retrait des troupes israéliennes de Gaza, le retour à la négociation et à un processus politique de règlement conformément aux résolutions de l’ONU.
Parti communiste français
Paris le 07 août 2006