Dans le cadre de la poursuite du mouvement social contre la réforme des retraites, une centaine de personnes, dont des militant-es de l’AFPS 63, se sont rassemblé-es le 14 juillet 2023 à 11h place Olympe de Gouges à Clermont-Ferrand, à l’appel de 21 organisations : Solidaires, CGT Éduc’Action, UL CGT de Cournon d’Auvergne, CSD CGT, Confédération Paysanne, Union Étudiante, Ligue des Droits de l’Homme, Attac, Réseau Éducation Sans Frontières, La Cimade, Greenpeace, Alternatiba ANV, Osez le féminisme, Chom’Actif, Amis du Temps des Cerises, Amis de l’Huma, Université Populaire et Citoyenne, Association France Palestine Solidarité, France Insoumise, Europe Écologie Les Verts, Nouveau Parti Anticapitaliste
Plusieurs prises de parole ont eu lieu, dont celle de l’AFPS qui a rappelé la situation en Palestine, la coopération sécuritaire France-Israël, et l’appel au boycott, bien applaudie.
Prise de parole de l’AFPS 63 :
Les Palestiniens vivent toujours sous le joug de la colonisation, de l’épuration ethnique, de l’occupation et de l’apartheid depuis plus de 75 ans. Mais on en parle beaucoup moins que de l’occupation russe en Ukraine !
Depuis fin 2022, un gouvernement fasciste, suprémaciste et ultrareligieux est au pouvoir en Israël. Il accélère encore la colonisation et l’épuration ethnique, et massacre les résistants et la population (près de 200 morts depuis janvier, des milliers de blessés graves). Une cible principale en 2023 est le camp de réfugiés de Jénine, où notre association soutient une association de femmes qui soutient l’éducation des enfants en souffrance.
Le dernier épisode, début juillet, a été le bombardement, l’invasion et la destruction partielle des habitations du camp de réfugiés, avec 12 morts et une centaine de blessés, et 3.500 déplacés sur les 17.000 habitants. Une analyste palestinienne, Yumna Patel, considère que l’État colonial veut faire de Jénine un ghetto sous les bombes comme ils l’ont fait pour Gaza.
Face à ces atrocités, le gouvernement français est inactif ou complice, dans le cadre notamment d’une coopération sécuritaire pour le contrôle des populations, dont Israël est expert et exporte les techniques. Lorsque Salah Hamouri nous a rendu visite le 1er juin, il nous a indiqué que la police israélienne pourrait participer à la surveillance des Jeux Olympiques 2024 à Paris. Mais plus récemment, durant les révoltes des quartiers populaires en France, un article de Pierre Barbancey dans l’Humanité du 4 juillet nous apprenait que « la commission de police israélienne a reçu un fax de la police française pour s’informer sur la façon de gérer la crise à laquelle ils font face (en France, ndlr) » !
Ceci nous montre que bien des choses sont liées, et que les luttes en France sur différentes causes comme le sécuritaire, l’environnement, les réfugiés, etc. pourraient converger avec ce qui se passe en Palestine.
Les médias nous parlent souvent des nombreux manifestants en Israël contre le gouvernement fasciste actuel. Voici ce que nous en dit Orly Noy, présidente de B’Tselem - le centre d’information israélien pour les droits de l’homme dans les territoires occupés : « Ceux qui souhaitent lutter pour une véritable démocratie doivent abandonner le narcissisme juif-israélien qui nous empêche d’ouvrir les yeux sur les endroits où Israël piétine non seulement l’idée de démocratie, mais l’idée même de ce que signifie être humain, et commencer notre lutte à partir de là. ». Elle rappelle en effet que « Non seulement les manifestations antigouvernementales n’ont pas condamné l’assaut sur Jénine, mais leurs dirigeants ont même fait l’éloge des « hommes courageux » (les soldats, ndlr) qui ont participé à l’invasion. ».
Pour soutenir les Palestiniens ici et maintenant, nous pouvons informer la population française, faire pression sur nos politiques, soutenir des projets en Palestine, et surtout développer le mouvement BDS de boycott d’Israël.