
Le samedi 30 avril 2022 au cinéma Utopia à Bordeaux
À 10h30 : Rencontre avec Anne Paq et Norma Marcos
Norma Marcos parlera de son livre, "Le Désespoir voilé, Femmes et féministes de Palestine" salle de la Cheminée de l’Utopia.
À 14h30, le film "L’Espoir voilé" :
"L’Espoir voilé", de Norma Marcos, a été réalisé il y a déjà un quart de siècle, dans le moment de l’illusion des Accords d’Oslo, mais il n’a rien d’anachronique, sa forte inscription dans le combat courageux des femmes palestiniennes pour leur émancipation lui conférant une dimension de presque immédiate actualité.
Il s’agit en effet d’un film entièrement consacré à la parole de cinq femmes de plusieurs générations, participant (ou ayant participé), dans le cadre de leurs activités militantes, politiques, associatives ou professionnelles, à la dynamique de libération des femmes en Palestine. Certes ces femmes ne sont pas des anonymes absolues, recluses dans des espaces confinés et entièrement soumises au quotidien doublement oppressif de l’occupation israélienne et du patriarcat arabe traditionnel ; mais Norma Marcos enregistre des propos d’une grande acuité, et elle offre des personnes qu’elle filme un portrait sensible d’une indéniable justesse.
À 17h, le film "Un long été brûlant" :
"Un long été brûlant en Palestine", que Norma Marcos présente comme le dernier volet d’une trilogie, est tourné au début de l’été 2014, alors qu’elle revient à Bethléem pour un séjour dans sa famille. Comme elle l’a déjà fait, elle filme son entourage, sa nièce, des femmes et des hommes dans leur vie quotidienne, leur travail ou leurs loisirs, des individus qui veulent vivre le plus normalement possible dans le cadre d’une occupation militaire leur imposant des conditions de vie anormales.
Mais le film, qui enregistre dès la mi-juin des événements annonçant une dégradation de la situation entre Israéliens et Palestiniens, se transforme profondément avec le déclenchement de l’opération "Bordure protectrice" contre la Bande de Gaza.
À partir de photos rendant compte de la violence des bombardements israéliens, Norma Marcos montre alors les réactions des habitants de Bethléem, l’expression de leur fraternité avec les Gazaouis et la solidarité qu’ils mettent en place pour leur venir en aide.
L’atmosphère du film change pour mettre en évidence le sentiment d’appartenance à un même peuple et d’unité au-delà de la séparation territoriale entre la Cisjordanie et Gaza. La guerre provoque des dégâts terribles à Gaza, mais ses conséquences sont dures aussi à Bethléem. Pourtant, ce qui nous est montré sans aucune grandiloquence ni agressivité, c’est une immense dignité, celle d’un peuple dont l’humanité n’est pas près de s’effondrer.