On se raccroche toujours aux bonnes nouvelles, quelles qu’elles soient. Depuis la libération du soldat israélien Gilad Shalit, qui dispose aussi de la nationalité française, de nombreuses voix s’élèvent pour espérer un effet vertueux sur le processus de paix, aujourd’hui complètement à l’arrêt.
Rien n’est moins sûr : les libérations de prisonniers palestiniens (en deux vagues) obtenues en échange profiteront au mouvement radical Hamas, pas au Fatah de Mahmoud Abbas qui campe d’ailleurs sur une ligne unilatérale avec son initiative de reconnaissance à l’ONU.
Le Hamas dit voir légitimée la stratégie de la lutte armée. Côté israélien, il y a les interrogations sur les conséquences de l’échange et sur le ratio jugé exhorbitant de 1 pour 1000.
Dans le discours hier du premier ministre Benyamin Nétanyahou, qui va tirer comme le Hamas un bénéfice politique évident de cette libération dans un contexte social et international difficile, pas une seule mention d’une éventuelle relance du processus de paix.