Lire la déclaration finale ci-dessous
Les membres de la Conférence sur le Droit au Retour et une Paix Juste (RRJPC) qui s’est tenue à Nazareth dans les territoires de 48, ont confirmé leur adhésion au droit au retour des Palestiniens et leur assurance qu’il n’y aura pas de paix au Moyen-orient sans ce droit au retour des réfugiés.
Ils ont réaffirmé dans la déclaration finale leur détermination à faire appliquer ce droit come un droit légal du peuple palestinien, en accord avec le résolution 194 des nations unies et les résolutions internationales sur les droits humains.
Dans cette déclaration ils engagent toutes les organisations de rfugiés palestiniens dans le monde entier à unifier tus leurs efforts afin de s’opposer aux campagnes internationales que mène Israël et aux mesures qu’il prend pour empêcher l’application du droit au retour.
Les participants ont conclu qu’il n’y aurait pas de paix au Moyen-Orient sans l’application de ce droit. Ils ont aussi fait une mise en garde concernant les tentatives israéliennes d’obliger les Palestiniens, les Arabes et la communauté internationale à reconaître des droits israéliens sur les terres palestiniennes.
Le RRJPC a demandé à l’Autorité nationale Palestinienne de mettre la crise palestinienne au premier plan de ses préoccupations afin de préserver le droit au retour des réfugiés.
La déclaration finale de la conférence a également condamné l’interdiction faite par Israël au représentant des réfugiés palestiniens en Europe de se rendre dans les Territoirs palestiniens pour participer à la conférence.
Déclaration finale du congrès du droit au retour à Nazareth
17 décembre 2005
Transmise par Ittijah
Nous nous accrochons au droit au retour et refusons toutes tentatives de le réduire ou de le contourner.
Les parties organisatrices sont déterminées à appliquer le droit au retour et à transformer le rêve en un projet institutionnel, politique et populaire. En posant la question du droit au retour des réfugiés palestiniens, les parties organisatrices sont concernées par le renforcement de cette revendication palestinienne pour la transformer en un projet pour le retour des réfugiés, qu’ils soient à l’intérieur ou hors du pays. Elles l’ont également posée comme question centrale, au coeur même de la discussion politique en Israël, constituant une percée dans la politique israélienne historique qui tente d’illégitimer le droit au retour, ce qui constitue la principale entrave pour parvenir à une paix juste.
La tenue de ce congrès entre dans le cadre de la tenue de plusieurs congrès parallèles en Europe, aux Etats-Unis et dans les pays arabes, dans le cadre des efforts menées par les institutions des réfugiés palestiniens et les diverses institutions palestiniennes ainsi que les mouvements de solidarité pour regrouper les forces, coordonner les efforts, sur le plan palestinien et international, pour faire face aux campagnes israéliennes et internationales visant à empêcher l’application du droit au retour et imposer des alternatives entravant son application. Ce congrès entre également dans le cadre des efforts pour lancer un mouvement palestinien et international pour le droit au retour des réfugiés palestiniens à leurs villes et villages, à leurs maisons et leurs propriétés, selon les décisions de la légalité internationale, et notamment la décision 194 de l’ONU, appuyé par les conventions internationales des droits de l’homme.
Le congrès a affirmé l’attachement des parties organisations et des participants aux droits inaliénables du peuple palestinien, et a levé une voix unie contre tout plan rejettant le droit au retour ou tentant de le contourner, quelle que soit sa source, ou tentant de le poser en contraction avec les droits du peuple palestinien concernant la fin de l’occupation, la liberté et l’indépendance.
Le congrès du droit au retour et pour la paix juste et globale apprécie hautement la participation des soeurs et frères palestiniens de Cisjordanie et de l’exil, et apprécie hautement les messages de solidarité des institutions et des milieux palestiniens de Cisjordanie et de la bande de Gaza qui n’ont pu y assister, et des camps des réfugiés du Liban et de l’exil. Le congrès considère que ces réactions indiquent l’importance du regroupement palestinien, du partage du même sort par les différentes parties du peuple palestinien, où qu’il se trouve. Le congrès apprécie hautement la participation de milieux israéliens progressistes soutenant le droit au retour des réfugiés et des déplacés palestiniens.
Les interventions au congrès ainsi que les débats qui ont axé sur l’activation de la mémoire, les dimensions humaines, juridiques, populaires et politiques du droit au retour, sur les données actuelles et les perspectives futures, concrétisent les énergies importantes qui contribuent à développer l’action des institutions et les efforts des parties concernées, à développer l’action du peuple palestinien, principal concerné, et ses institutions, pour le projet du retour, en vue de le réaliser.
Les parties organisatrices comptent poursuivre leurs actions en vue d’élargir le mouvement du retour à l’intérieur, en complément des mouvements du retour présents dans tous les lieux d’exil du peuple palestinien, et en coordination avec eux, afin de les transformer en projet principal organisé du peuple palestinien et de tous ceux qui soutiennent ses droits et affirme sa solidarité avec lui.
Le congrès affirme son refus catégorique de tout projet liquidateur, qui contourne ou réduit le droit au retour, quelle que soit sa source, comme il affirme au monde entier qu’il ne peut y avoir de paix juste sans la réalisation et l’application du droit au retour des réfugiés palestiniens. Il met en garde ceux qui mènent une campagne pour arracher une reconnaissance internationale, arabe et palestinienne de l’Etat d’Israël en tant qu’Etat juif, avec toutes les conséquences que cela peut avoir sur le droit au retour.
Le congrès dénonce l’interdiction faite au délégué de la Ligue des réfugiés palestiniens en Europe d’entrer au pays pour participer au congrès et affirme qu’il ne laissera pas passer une telle mesure sans prendre les mesures nécessaires pour repousser la politique israélienne.
"Nous affirmons que l’expulsion du frère Qasem Qasem ne peut qu’accentuer notre détermination à renforcer nos relations avec notre peuple en exil et dans le pays pour mener la bataille pour la réalisation du droit au retour.
Nous demandons à l’opinion internationale de reconnaître et d’admettre qu’un processus de nettoyage ethnique a été exécuté envers notre peuple palestinien en 1948 et que ce processus se poursuit jusqu’à présent.
Nous demandons des directions palestiniennes, à tous les niveaux, de mettre la question de la Nakba en axe de son programme, et de profiter des expériences du passé pour empêcher une nouvelle nakba.
Nous demandons à l’institution académique israélienne de permettre, en conformité avec la liberté académique dans le monde, la recherche libre et la critique audacieuse autour de la Nakba, et de cesser d’être le porte-voix de l’institution dirigeante et de la politique de la répression.
Nous nous appuyerons sur ce congrès pour accentuer la lutte et la mobilisation populaire organisée pour mener la marche du retour, les rencontres dans les marches du retour, et le troisième congrès afin que les réfugiés retournent à leurs patrie, leurs maisons et leurs biens.
Les parties organisatrices
L’association de défense des droits des déplacés
Institut Emile Touma pour les études israéliennes et palestiniennes
Institution Zokhorot
en collaboration avec l’Union des associations civiles arabes - Ittijah