La coupole blanche de l’espace Oscar-Niemeyer a résonné, jeudi, des appels à la solidarité avec le peuple palestinien. Invités d’honneur : Bassam Saleh, secrétaire général du Parti du peuple palestinien (PPP, communiste), venu spécialement de Ramallah, et Leïla Shahid, ambassadrice auprès de la mission de Palestine à l’Union européenne, en Belgique et au grand-duché du Luxembourg.
Devant une salle pleine, le dirigeant du PPP a averti : « Les négociations en cours n’améliorent pas la situation, il est nécessaire de continuer la lutte », a-t-il lancé. Leïla Shahid a insisté sur le rôle nécessaire de l’ONU, qui reste, selon l’ambassadrice, « le lieu du droit. Et pour ne pas rentrer dans les guerres de religion il faut la guerre du droit contre le non-droit (…) et donc mettre fin à l’occupation. »
Patrick Le Hyaric, député européen, directeur de l’Humanité, a rappelé qu’en obtenant le statut d’observateur permanent à l’ONU, la Palestine est devenue de fait membre du Conseil de l’Europe. « Il faut s’appuyer sur le droit international », a-t-il martelé. Il a dénoncé la circulaire de 2012, de Michelle Alliot-Marie, alors ministre, qui criminalise ceux qui organisent le boycott des produits en provenance des colonies, « alors que ces militants agissent en vertu du droit ». Le PCF lance d’ailleurs une campagne pour l’abrogation de cette circulaire. Francis Wurtz, député européen honoraire, est revenu sur la campagne pour la libération des prisonniers politiques palestiniens et celui qui symbolise cet emprisonnement : Marwan Barghouti. Une soirée qui va permettre la relance de la campagne et plus largement celle pour la reconnaissance par la France d’un État de Palestine dans les frontières de 1967 avec Jérusalem-Est comme capitale.