3 juin 2014 – L’Office de secours et de travaux des Nations Unies pour les réfugiés de Palestine dans le Proche-Orient (UNRWA) a exprimé mardi sa préoccupation face à l’insécurité alimentaire en Palestine, où un tiers des familles, soit 1,6 million de personnes, sont en situation d’insécurité alimentaire selon l’étude de 2013 des agences onusiennes et du bureau central des statistiques de Palestine.
À Gaza, l’insécurité alimentaire touche 57% de la population, et en Cisjordanie cela concerne 19%, ce qui signifie que la situation difficile de 2012 n’a pas pu être améliorée et que les avancées réalisées entre 2009 et 2011 ont été inversées.
En Cisjordanie, l’insécurité alimentaire touche davantage les réfugiés palestiniens vivant dans des camps que les Palestiniens non-réfugiés qui vivent dans des centres urbains. À Gaza, la situation est inversée et l’insécurité alimentaire est plus grande en dehors des camps, ce qui s’explique certainement par les distributions d’aide alimentaire aux réfugiés dans les camps.
« Les chiffres indiquent une certaine polarisation des conditions socio-économiques des familles au cours de la dernière année avec une stagnation du nombre de familles en situation d’insécurité alimentaire d’une part et l’augmentation du nombre de familles en situation de sécurité alimentaire de l’autre. 35% des familles sont désormais en situation de sécurité alimentaire, comparé à 29% en 2012 », a souligné le rapport.
En Palestine, l’insécurité alimentaire est due à des fort taux de pauvreté à cause du chômage, qui est en partie le résultat des restrictions de la liberté de mouvement imposé par Israël, ainsi que des prix alimentaires élevés et une instabilité économique.
Les denrées sont disponibles au marché, mais à cause du prix élevé, les familles réduisent la variété et la valeur nutritionnelle des produits. La majorité des familles palestiniennes accordent plus de la moitié de leurs revenus à l’achat de nourriture.