Quelques impressions et images d’un passage en Avignon lors du festival 2016…
(Yves Chilliard, AFPS 63)
Je passe parfois quelques jours au festival d’Avignon, depuis plus de 35 ans. /…/ Pour cette édition 2016, les infos reçues du théâtre des Carmes, ainsi que de nos ami-e-s de « Présences Palestiniennes » en Avignon, indiquaient une forte présence du thème Palestine-Israël au festival, avec une bonne quinzaine d’événements (voir note 1, le compte rendu détaillé et les photos dans la pièce jointe).
– J’avais avancé la date de mon arrivée pour pouvoir être aux Carmes le soir du 14 juillet pour voir la nouvelle mise en scène de « L’homme aux petites pierres encerclé par les gros canons », pièce sur la colonisation écrite en 2003 par André Benedetto, dont la représentation ce soir là serait suivie par une veillée-débat entre Leila Shahid, Jihad Darwiche (conteur franco-libanais), Olivier Neveux (universitaire lyonnais), Sébastien Benedetto (directeur des Carmes) et les 4 acteurs/trices du Bleu d’Armand (Zoé Agez-Lohr, David Bescond, Nolwenn Le Doth et Anna Pabst). /…/
– Les Khoury sont trois frères palestiniens originaires de Jordanie (Basil au violon, Osama au qanoun et Elia à l’oud) qui jouent en quintette (The Khoury project) avec Guillaume Robert (contrebasse) et Inor Sotolongo (percussions). Magnifique musique moyen orientale mêlée de jazz et de flamenco /…/
– « We love Arabs » de et par Hillel Kogan, avec Adi Boutrous. J’ai hésité à aller voir ce spectacle, soutenu par le ministère de la Culture d’Israël (ce qui est l’un des critères pour le boycott). /…/
– « Palestine 1946 : lettres de mon père » par Pierre Blumberg (Cie Pierre Gaspard). /…/
– Exposition Photo « Gaza, terre des vivants » de Motaz Alaaraj (10-17 juillet, Centre Magnanen, par Présences Palestiniennes, en partenariat avec TAMAM (Théâtre des Arts du Monde Arabe et de la Méditerranée), le théâtre des Carmes et le CCFD)./…/
– Table de presse d’Amnesty International (cf. note 1 du CR) /…/
En guise de conclusion, ce festival fut pour moi chargé d’émotion avec la mémoire d’André Benedetto et la présence de son théâtre bien vivant, ainsi que d’un grand nombre d’événements consacrés à la Palestine-Israël, dont ceux que j’ai pu voir étaient de qualité (et avec pour la plupart une forte fréquentation).
Même si une partie des spectacles venant d’Israël portent l’ambiguïté des bons sentiments humanistes et fraternels pouvant servir à véhiculer la propagande de cet Etat criminel et d’apartheid pour promouvoir son image à l’international, la présence palestinienne (et des ami-e-s de la Palestine parmi les artistes et les spectateurs) et l’intérêt qu’elle suscite témoignent de l’importance de la lutte du peuple palestinien et du rôle de la culture dans cette bataille.
