Les exigences des groupes palestiniens ont été posées pour la libération de l’Israélien capturé à la frontière de Gaza dimanche matin. Les Israéliens refusent toute négociation.Ils auraient interdit au président palestinien Mahmoud Abbas de quitter Gaza où il se trouve tant que le soldat ne serait pas libéré [1].
Des groupes militants à Gaza ont exigé la libération des prisons israéliennes de femmes et d’enfants palestiniens avant de fournir des informations sur le soldat porté manquant.
C’est la première déclaration de cet ordre depuis le kidnapping supposé du mitrailleur de char israélien Gilad Shalit au cours d’accrochages à la frontière de Gaza dimanche matin.
Parmi les signataires on trouve la branche armée du parti Hamas, au gouvernement.
Le Premier ministre israélien Ehud Olmert a déclaré qu’il n’y aurait aucune libération et il a menacé d’une opération militaire pour libérer le soldat.
"La question de la libération de prisonniers palestiniens n’est pas à l’ordre du jour en ce qui concerne le gouvernement israélien" a déclaré Mr Olmert.
"Il n’y aura pas de négociations, pas de marchandage, pas d’accords."
Il semble que le caporal Shalit a été capturé par des militants qui ont utilisé un tunnel pour sortir de Gaza et attaquer le poste de l’armée à Kerem Shalom.
Deux soldats israéliens et deux militants palestiniens ont été tués dans l’attaque.
Mr Olmert a mis l’armée en alerte pour une opération militaire massive contre les militants palestiniens et les chars et autres véhicules blindés sont rassemblés à la frontière de Gaza.
L’armée et la marine israélienne ont complètement bouclé Gaza et intensifié les patrouilles de navires au large des côtes de Gaza Navy ordered a shutdown on Gaza selon Ynetnews [2].
Tous les bateaux palestiniens rapdes ont été interdits en mer, seuls les bateaux petits et lents sont autorisés à sortir.
La marine envisage la possibilité que la résistance essaient de faire sortir le soldat capturé de la bande de Gaza.
L’armée a aussi demandé aux forces de sécurité égyptiennes de de fermer la Route Philadelphi au sud de la bande de Gaza, et a entamé des opérations le long de la frontière entre Gaza et l’Egypte.
La déclaration envoyée par fax aus autorités israéliennes est signée par les Comités de Résistance populaire, les Brigades al-Qassam et l’armée de l’Islam, inconnue à ce jour.
Elle dit : "l’ occupation [Israël] n’obtiendra aucune information sur son soldat tant qu’elle ne se pliera pas aux exigences suivantes :
"D’abord, la libération immédiate de toutes les femmes en prison. Ensuite, la libération immédiate de tous les enfants de moins de 18 ans maintenus en prison."
On considère qu’Israël a incarcéré environ 100 femmes et 300 mineurs, parmi les 9 000 prisonniers palestiniens qu’il détient dans ses prisons. [3]
Le site Internet des services de renseignements israéliens, Debka.com, a indiqué que les Palestiniens qui ont mené l’attaque militaire contre le poste israélien portaient des uniformes israéliens et avaient des fusils mitrailleurs M16. Les Palestiniens ont tué 3 soldats israéliens, en ont capturé un et blessé plusieurs autres dans l’attaque.
Le site parle de l’échec massif du renseignement israélien dans l’évaluation du niveau de l’attaque. D’après le site les Israéliens ne se sont rendus compte de la capture du soldat que quand une cellule palestinienne a informé des journalistes palestiniens de cette capture.
Le cabinet israélien, dans une réunion spéciale dimanche soir, a décidé qu’Israël ne lancerait pas une réponse militaire massive à l’attaque contre le poste près de Rafah et donnerait la priorité à l’action diplomatique.
Cependant, le lancement d’une attaque est une question d’heures, pas de jours, selon le sort réservé au soldat israélien capturé et les préparatifs sont en cours.
A la suite de cette opération la bande de Gaza a été fermée hermétiquement [4], y compris le point de passage de Rafah, théoriquement contrôlé par les Européens.
Les Israéliens ont déclaré que
"L’ANP porte l’entière responsabilité de ce qui pourra arriver à Shalit. Aucune personne ou organisation ne sera à l’abri cette fois".
Le chef d’Etat major de l’armée d’occupation, Dan Halutz, a accusé le Hamas d’être lié à cette attaque.
Olmert a déclaré :"Le temps de la retenue est passé [5]. [6]
"J’ai donné l’ordre hier (dimanche) au commandement militaire de
préparer nos forces pour une opération militaire de grande envergure et
de longue haleine, pour frapper les organisations terroristes, leurs
chefs et tous ceux qui sont impliqués dans le terrorisme", a déclaré le
Premier ministre israélien Ehud Olmert lors d’une
intervention publique
à Jérusalem.
A cette occasion, il a affirmé qu’Israël "atteindra" tous ceux qui sont
impliqués dans l’enlèvement dimanche et la détention du soldat
israélien.
"Aucune personne impliquée dans l’enlèvement et la détention
du soldat Gilad Shalit ne sera à l’abri", a ajouté M. Olmert.
"Que les
choses soient claires. Nous les atteindrons tous, où qu’ils se trouvent.
Ils le savent. Personne n’aura d’immunité".
Il a réaffirmé qu’il considérait l’Autorité palestinienne du président
Mahmoud Abbas et le gouvernement Hamas d’Ismaïl Haniyeh responsables du
sort du soldat enlevé lors d’une attaque contre un poste militaire à la
lisière de la bande de Gaza qui a coûté la vie à deux soldats
israéliens.
"Nous considérons l’Autorité palestinienne et l’ensemble de
ses dirigeants, à commencer par le président et tout le gouvernement,
comme responsables de l’attaque, avec tout ce que cela implique", a
indiqué M. Olmert.
"Il n’y aura pas de pardon si on porte atteinte à la vie du soldat", a
averti de son côté le ministre de la Défense, Amir Peretz.
Evoquant la
possibilité d’une opération militaire, la ministre des Affaires
étrangères Tzipi Livni a exprimé "l’espoir que la communauté
internationale comprendrait et soutiendrait une telle action (...) Cela
relève du droit naturel de tout Etat à la légitime défense".
Le ministre
israélien de l’Habitat, Meir Sheetrit, a averti qu’"il n’y aura pas de
négociations avec les ravisseurs, et nous exigeons sa libération sans
condition".
"Nous veillerons à ce que le gouvernement du Hamas cesse de fonctionner
si le soldat enlevé ne nous est pas rendu vivant", a déclaré un haut
responsable sécuritaire israélien sous couvert de l’anonymat.
Cette
menace a été formulée par le chef des services israéliens de la sécurité
intérieure (Shin Beth), Youval Diskin, lors d’une rencontre dimanche
soir avec M. Abbas, a-t-il précisé. Dans un appel à l’AFP, un
interlocuteur anonyme se réclamant des Comités de la résistance
populaire, a affirmé que ce groupe armé palestinien détenait le caporal
Gilad Shalit, 20 ans, soulignant qu’il est "vivant et en bonne santé".
Il a ajouté que le militaire "n’est pas sérieusement blessé". Menée par
un commando de sept à huit hommes infiltrés à Kerem Shalom après le
creusement d’un tunnel, l’attaque contre le poste militaire a été
revendiquée par les Brigades Ezzedine Al-Qassam (branche armée du
Hamas), les Comités de la résistance populaire et "l’armée de l’Islam",
un groupe inconnu.
Le vice-Premier ministre du Hamas, Nasseredine al-Shaer, a exigé
dimanche soir la libération immédiate du soldat. [7]. Le président palestinien a fait lancer des recherches, alors que l’ultimatum d’Olmert pour la libération du caporal de l’armée d’occupation est étendue à demain mardi 27 juin.
Quant aux familles de prisonniers, elles demandent à la résistance palestinienne de ne pas céder, quelles que soient les menaces israéliennes.