Le gouvernement israélien a approuvé des plans pour la construction de 381 nouveaux logements dans un quartier de colonisation de Jérusalem-Est, a déclaré mardi à l’AFP une ONG israélienne anti-colonisation. « L’administration civile israélienne, dépendant du ministère de la Défense, a publié des plans pour la construction de 381 logements supplémentaires à Givat Zeev », a indiqué le porte-parole de La Paix Maintenant Lior Amihaï.
« C’est la troisième fois depuis la dernière phase de libération de prisonniers palestiniens que le gouvernement approuve des plans pour de nouveaux logements », a précisé Lior Amihaï. Le 6 et le 10 janvier, les autorités israéliennes avaient annoncé des programmes de construction de 272 et 1 800 logements respectivement en Cisjordanie occupée et à Jérusalem-Est annexée, à la suite de la libération de 26 détenus palestiniens par Israël le 31 décembre.
Israël s’est engagé à relâcher par étapes un total de 104 détenus palestiniens parallèlement à la reprise des négociations de paix avec les Palestiniens mais a réitéré sa volonté de continuer à bâtir dans les colonies. « La semaine dernière le ministre de la Défense (Moshé Yaalon) a critiqué le secrétaire d’Etat américain John Kerry. Cette semaine il a traduit ses paroles en actes en annonçant de nouveaux logements », a estimé le porte-parole de La Paix maintenant.
Il faisait allusion à une virulente attaque personnelle de Moshé Yaalon contre John Kerry dans des conversations privées rapportées par la presse. « Cela prouve une fois de plus que ce gouvernement n’est pas sérieux quant à la possibilité d’une solution à deux Etats et que ses actes contredisent les négociations en cours avec les Palestiniens », a ajouté Lior Amihaï.
Le secrétaire d’Etat américain John Kerry s’efforce avec difficulté depuis juillet dernier de parvenir à un accord de paix entre Israéliens et Palestiniens. Lors de sa dernière visite, au début du mois, il n’a pas réussi à rallier Israël et les Palestiniens à son projet d’« accord-cadre » qui tracerait les grandes lignes d’un règlement définitif sur les frontières, la sécurité, le statut de Jérusalem et le sort des réfugiés palestiniens.