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La colonisation a été une fois de plus au centre des discussions israélo-palestiniennes
Olmert et Abbas s’engagent à ne pas compromettre les chances d’un accord
Le Premier ministre israélien Ehud Olmert et le président palestinien Mahmoud Abbas sont convenus hier d’éviter toute mesure susceptible de compromettre les chances d’un accord de paix, à l’approche d’une visite du président américain George W. Bush en janvier.
Les dirigeants israélien et palestinien, qui se retrouvaient pour la première fois à Jérusalem depuis la réunion de paix d’Annapolis (États-Unis) organisée à la fin novembre où ils ont officiellement relancé des pourparlers dans l’impasse depuis sept ans, sont convenus d’éviter les actes susceptibles de compromettre un règlement. La colonisation, pierre d’achoppement des deux dernières rencontres entre les équipes de négociateurs israéliens et palestiniens, a été une fois de plus au centre des discussions, sans que l’État hébreu n’annonce un arrêt total de la construction en territoires occupés. Mais les responsables des deux bords ont laissé transparaître plus d’optimisme qu’au cours des dernières semaines.
« Les deux parties se sont mises d’accord pour ne prendre aucune mesure pouvant porter préjudice aux questions devant être abordées lors des négociations sur le statut final telles que Jérusalem, les colonies, les frontières, l’eau, les réfugiés et la sécurité », a déclaré Saëb Erakat, l’un des négociateurs palestiniens, à l’issue de leur rencontre. « Le président Abbas a insisté sur la nécessité de cesser toute activité de colonisation en vue de lever les obstacles et faciliter les négociations », a-t-il ajouté.
Faisant preuve d’un optimisme inhabituel, Ahmad Qoreï, le chef de l’équipe en charge des négociations côté palestinien, a assuré à l’AFP que « des mesures (seront) prises sur le terrain par les Israéliens pour appliquer leurs engagements stipulés dans la “feuille de route” ». Dans sa première phase, ce plan, adopté en juin 2003 mais resté depuis lettre morte, prévoit un gel de la colonisation israélienne et un arrêt immédiat des violences palestiniennes. « Cette rencontre a été meilleure que les précédentes », a ajouté M. Qoreï.
De son côté, un haut responsable israélien a assuré sous le couvert de l’anonymat que les « problèmes qui bloquaient les pourparlers ont été dissipés ». Selon les deux parties, les deux hommes se rencontreront à nouveau dans les prochains jours.
Toutefois, M. Olmert s’est refusé « à geler des appels d’offres déjà publiés et en cours de réalisation », a poursuivi le responsable israélien, faisant référence à la construction de centaines de logements dans le quartier de colonisation d’Har Homa (Jebel Abou Ghneim en arabe), situé à Jérusalem-Est. Israël, qui s’est attiré de vives critiques de Washington, considère Har Homa comme faisant partie intégrante de son territoire. Washington a accentué sa pression sur Israël et les Palestiniens après deux rencontres infructueuses. La secrétaire d’État américaine Condoleezza Rice s’est entretenue avec MM. Abbas et Olmert avant leur rencontre et les a exhortés à éviter « un échec ».
À peine relancées après Annapolis, les négociations de paix se sont heurtées à la question de la colonisation, les Palestiniens refusant d’entamer des pourparlers sur le statut final de leur État tant qu’Israël ne stopperait pas de nouveaux projets de construction en Cisjordanie et à Jérusalem-Est.
Mais, pour la première fois depuis sept ans, l’Administration américaine a affiché une réelle volonté de parvenir à un règlement du conflit vieux de 60 ans. Preuve de son implication personnelle, le président Bush doit effectuer en janvier une visite en Israël et dans les territoires palestiniens, la première d’un président américain en exercice depuis celle de Bill Clinton en 1998.
Sur le terrain, le conflit n’a pas cessé. Cinq activistes palestiniens ont été tués dans des opérations israéliennes dans la bande de Gaza, où l’armée a effectué une incursion limitée.
Par ailleurs, dans la ville de Gaza, un responsable militaire du Jihad islamique a été tué dans un nouveau raid israélien.
http://www.lorient-lejour.com.lb/page.aspx?page=article&id=360917
[2] voir LCI (et les articles déjà publiés sur le site de l’Afps) :
Le ministère israélien des Constructions a annoncé qu’Israël envisage la construction l’année prochaine de 740 nouveaux logements dans deux implantations juives du secteur de Jérusalem. Le projet est dénoncé par l’Autorité palestinienne, qui réclame un arrêt total des constructions dans les colonies juives de Cisjordanie.
Controverse sur la "croissance naturelle" des colonies
Ces 740 nouveaux logements sont inscrits dans le budget 2008 du ministère : 500 seraient construits à Har Homa, tout près de Jérusalem (Abou Ghneïm pour les Palestiniens) ; 240 à Maale Adumim, une colonie proche de Jérusalem. Israël veut conserver Maale Adumim et d’autres grands blocs d’implantation en Cisjordanie quel que soit l’accord définitif de paix qui pourrait être négocié avec les Palestiniens.
Le président palestinien Mahmoud Abbas a dit ne pas comprendre pourquoi Israël "se livre à une activité de colonisation frénétique pendant les négociations sur le règlement final". Les Palestiniens ont prévenu que les négociations de fond sur le tracé des frontières, le sort de Jérusalem et les réfugiés palestiniens ne débuteraient pas tant qu’Israël n’aurait pas cessé les constructions dans les colonies, comme l’exige la "feuille de route" acceptée par les deux parties. Mais Israël compte autoriser la poursuite des constructions dans les zones bâties de colonies existantes au nom de la "croissance naturelle" de ces colonies.http://tf1.lci.fr/infos/monde/moyen-orient/
0,,3663100,00-ces-logements-qui-pesent-sur-discussions-paix-.html
[3] Selon Donaig Leru, de RFI, le 19 décembre "George Bush quittera donc début janvier les Etats-Unis et la fièvre de la campagne électorale pour se rendre, pour la première fois, en Israël et en Cisjordanie.
Il en avait fait la promesse après la rencontre d’Annapolis, dont il espère bien qu’elle a donné un nouveau souffle au processus de paix. Et il entend de cette manière, démontrer l’engagement des Etats-Unis à favoriser les négociations.
George Bush rencontrera séparément les responsables palestiniens et israéliens. Toute idée de rencontre conjointe est pour le moment exclue, a indiqué la porte-parole de la Maison Blanche, qui précise que le président n’a pas l’intention de s’impliquer directement dans le contenu des négociations.
http://www.rfi.fr/actufr/articles/096/article_60476.asp