Sabbah est arrivé à Bethléem avec plusieurs prêtres et a dit que le message de Noël cette année est un message de joie, un message qui espère pour tous les habitants, musulmans et chrétiens, la paix et la tranquillité.
Des milliers d’habitants se sont groupés sur le place de la Mangeoire pour voir Sabbah, le plus haut représentant de l’église catholique romaine, entrer dans Bethléem pour les célébrations de Noël.
Bethléem a retrouvé un esprit festif pour la première fois depuis 6 ans, alors que des centaines de pèlerins du monde entier se pressaient dans la ville où Jésus est né, pour les célébrations du soir de Noël.
Par ce jour frais et venteux, des files de gens se sont rassemblées sur la place de la Mangeoire près de l’Eglise de la Nativité construite au dessus de la grotte où est né Jésus, afin de regarder un défilé de scouts qui se dirigeaient vers l’église en jouant de la cornemuse et du tambour
Le vent violent a arraché les chapeaux des scouts et des policiers et fait tomber les barrières de sécurité. Pourtant la rue n’a pas désempli de visiteurs tout énervés de passer Noël dans l’un des lieux chrétiens les plus sacrés.
On attendait plus de 30 000 personnes -qui sont venues- à Bethléem pour ce qui est la plus importante participation depuis que l’Intifada a éclaté en septembre 2000.
Cependant la lugubre plaque de béton gris du Mur de séparation à l’entrée de Bethléem est un rappel constant du conflit qui n’en finit pas.
Les chants de Noëls et les chants religieux ont retenti dans la cour devant l’Eglise de la Nativité, donnant à la ville une atmosphère spirituelle.
Les premières années de l’Intifada, le siège imposé par l’armée israélienne et un nombre élevé de victimes, palestiniennes et israéliennes, avaient mis Noël en veilleuse.
Les foules qui se comptaient précédemment en dizaines de milliers au milieu des années 90 s’étaient réduites, jusqu’à quelques centaines seulement. Même le défunt président, Yasser Arafat se voyait interdire de participer aux célébrations, confiné par Israël à son quartier général de Ramallah, jusqu’à ce qu’il tombe malade et meure.
A sa place, un keffieh noir et blanc, semblable à celui qu’il portait toujours était posé sur la chaise qu’il occupait traditionnellement.
Mahmoud Abbas le dirigeant palestinien élu en janvier pour succéder à Yasser Arafat a pu arriver à Bethléem et assister aux célébrations.
Cependant le mur de séparation massif qu’Israël construit en Cisjordanie a assombri les célébrations. La structure qui s’insinue en Cisjordanie le long de la Ligne Verte, divise Bethléem et empêche les visiteurs de pénétrer librement dans la ville.