Le président de la République, Nicolas Sarkozy, « a souligné l’urgence d’une relance vigoureuse du processus de paix » au Proche-Orient lors d’un entretien téléphonique avec Benjamin Netanyahu, a annoncé dimanche (23 août) la présidence française.
« Le président de la République s’est entretenu au téléphone ce dimanche avec le Premier ministre israélien, à la veille du déplacement que M. Netanyahu doit effectuer à Londres et à Berlin », précise le communiqué de la présidence.
La présidence a précisé que les deux dirigeants ont évoqué en détail les modalités souhaitables de cette relance.
Benjamin Netanyahu doit se rendre à partir de lundi à Londres puis à Berlin, au moment où il est soumis aux pressions des dirigeants occidentaux pour geler la colonisation en Cisjordanie et à Jérusalem-est afin de permettre la reprise des négociations de paix [1].
Il s’entretiendra mardi à Londres avec son homologue britannique Gordon Brown, puis le lendemain avec l’émissaire américain Georges Mitchell, avec lequel il tente depuis des semaines de trouver un compromis sur un moratoire pour la construction de logements dans les colonies israéliennes.
Le ton monte entre Israël et la Suède
Par ailleurs, les dirigeants israéliens ont exigé dimanche que le gouvernement à Stockholm condamne formellement un article de presse suédois jugé antisémite. L’affaire menace de se transformer en crise diplomatique entre Israël et la Suède qui assure la présidence européenne.
« Nous ne demandons pas des excuses du gouvernement suédois, nous voulons de sa part une condamnation » de l’article, a déclaré le Premier ministre Benjamin Netanyahu au cours du conseil des ministres hebdomadaire, selon une source officielle.
C’est un récent article du tabloïd suédois Aftonbladet, affirmant que l’armée israélienne aurait couvert un trafic d’organes prélevés sur des Palestiniens tués, qui a mis le feu aux poudres, suscitant un vif émoi en Israël.
Cette polémique tombecmal. Le chef de la diplomatie suédoise Carl Bildt, qui assure la présidence tournante de l’Union européenne, est attendu en visite officielle en Israël dans dix jours.
« Il n’est pas question d’annuler ou de reporter cette visite, mais il est évident que ce différend, s’il n’est pas réglé, jettera une ombre inquiétante sur les entretiens », a expliqué le porte-parole du ministère israélien des Affaires étrangères, Ygal Palmor.