A Ramallah dans une semaine, il n’y aura plus d’essence ou autre carburant et tous les travailleurs des villages avoisinants qui ont encore un emploi dans la capitale administrative et économique de Cisjordanie, ne pourront plus se rendre au travail. Les taxis collectifs qui déjouent quotidiennement la machine d’oppression coloniale israélienne en passant d’une ville à l’autre par les collines ou en traversant champs et oliveraies malgré les check-points et autres barrages installés par l’occupant, resteront immobiles.
Comme à Jénine ou Hébron, la région de Bethléem aussi risque l’asphyxie totale par manque de carburant.
Les prix, déjà très élevés, ont monté en flèche. La seule station encore ouverte se trouve près du camp de réfugiés de Aida, pas loin de la tombe de Rachel, partie de Bethléem complètement occupée par les forces d’occupation, vidée de ses habitants palestiniens et entourée par la sinistre muraille honteuse du mur d’annexion. Ailleurs, de Beit Sahour à Beit Jala et dans les villages, les pompes sont vides. Israël refuse de livrer le carburant.
Au vu de cette situation, les Palestiniens qui travaillent dans 16 stations service ont organisé une manifestation pacifique contre la compagnie israélienne qui contrôle l’approvisionnement. Ils affirment que cette pénurie s’inscrit dans la campagne de punition collective orchestrée par les autorités israéliennes, avec la complicité des Etats-unis et de l’Europe, depuis les élections palestiniennes de janvier 2006.
Ajouté à cette "crise" voulue du carburant,le boycott du gouvernement palestinen élu qui entraine l’absence de salaires - non payés depuis février dans bien des cas- parce que les grands de ce monde ont franchi le pas, de l’acceptation passive de l’injustice vers la complicité active dans le crime en supprimant l’aide au gouvernement palestinien [1], met le peuple palestinien tout entier en danger de mort [2].
Tout comme il veut installer le chaos en Palestine [3], c’est bien ce que veut l’ occupant, dans le déni total du droit et de la justice qui caractérise la politique de ses gouvernements successifs depuis que la communauté internationale- qu’il méprise tant- lui a donné un Etat.