Le 20 mars de 10h à 17h, cet évènement a connu trois moments : la manifestation du matin, de la Maison de la Culture à la préfecture, avec environ 1.500 personnes. A l’avant de cette manif, la partie "Culture" avec ses compagnies, puis la banderole "Retrait total du projet de loi Sécurité Globale". A la mi-journée, de 12h30 à 17h, des compagnies et artistes se sont produits sur la place de Jaude, et se sont succédés des moments de déclarations des organisations (par trois) en alternance avec des moments artistiques avec orchestres, comédien(ne)s... largement appréciés.
L’AFPS 63 appelait à la manifestation et une quinzaine d’adhérent-e-s ont participé à tout ou partie de la journée. Philippe a fait la déclaration publique pour l’AFPS 63.
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Déclaration AFPS 63
L’AFPS 63 est partie prenante de la mobilisation pour la défense des libertés publiques. Depuis plus d’un an, le gouvernement s’est engagé dans un processus visant à restreindre les libertés au motif de renforcer la sécurité. Depuis l’horrible assassinat de Samuel Paty, le 16 octobre dernier, ce processus s’est accéléré, menaçant encore plus les libertés de s’exprimer et de manifester.
Ces menaces concernent directement les militants de la cause palestinienne et renforcent les attaques dont ils sont déjà l’objet, notamment les amalgames visant à faire taire toute critique de l’État d’Israël. Ainsi, malgré la condamnation de la France par la Cour Européenne des Droits de l’Homme, le ministre de la Justice, par une « dépêche » indigne adressée aux procureurs, continue à inciter ceux-ci à criminaliser les appels au boycott visant l’État d’Israël et sa politique. Et l’on vient de voir le 16 mars dernier à Lyon un procès intenté par la firme pharmaceutique israélienne TEVA, contre la directrice de publication du site Europalestine, pour avoir rendu compte d’une action de boycott de TEVA organisée à Lyon en 2015.
La loi dite de Sécurité Globale et les décrets publiés le 4 décembre dernier par le ministère de l’Intérieur permettraient notamment la reconnaissance faciale des manifestants, et un fichage massif des militants, politiques, syndicaux, associatifs, et de leur entourage... La dissolution du CCIF (Comité Contre l’Islamophobie en France) très largement dénoncée ne reposait sur aucune base solide. Elle illustre les dérives possibles de décisions politico-administratives s’appuyant sur des suppositions non vérifiées.
Le projet de loi « confortant le respect des principes de la République » qui remet en cause la liberté associative est tout aussi inquiétant. Ainsi l’octroi de subventions serait-il conditionné à la signature « d’un contrat d’engagement républicain » dénoncé par le monde associatif comme dangereux pour la liberté d’expression.
Par ailleurs, il faut rappeler que les matériels (drones et reconnaissance faciale) sont souvent fournis à la France par Israël et que des parlementaires, des médias ou des universitaires n’hésitent pas à évoquer l’exemplarité des méthodes israéliennes dans sa répression du peuple palestinien qui résiste à la colonisation. Ces méthodes de surveillance et de répression d’un peuple, que nous dénonçons là-bas, n’ont pas leur place dans un État républicain comme la France. Pour la défense des libertés de penser, de s’exprimer, de se réunir et de manifester, l’AFPS 63 appelle à poursuivre la lutte unitaire jusqu’au retrait de ces textes de loi scélérats.