Mahmoud Abbas, le président de l’Autorité palestinienne, se rend ce lundi à Beyrouth pour une visite éclair de travail. Comme d’habitude au menu des préoccupations du président palestinien, il sera question de la situation des réfugiés palestiniens au Liban. Ils sont entre 3 000 et 5 000 personnes qui vivent sans statut officiel ni pièces d’identité.
Il s’agit comme à chaque fois de réaffirmer bien sûr, le droit au retour des réfugiés palestiniens sur leur terre d’origine. Mais, ce retour régulièrement débattu, n’est jamais sérieusement envisagé. Et, le précaire dure maintenant depuis trois générations.
Et pour des raisons politiques, les autorités libanaises, comme les autorités palestiniennes se refusent toujours à lancer un processus d’intégration de ces réfugiés. Ils vivent dans une douzaine de camps répartis du nord au sud du pays.
Des camps que l’on qualifie régulièrement de poudrières, car les factions palestiniennes règlent leurs comptes en bataille rangée, et parfois à l’arme lourde et l’armée libanaise n’a pas le droit d’intervenir, en vertu d’un accord libano-palestinien.
Voilà donc ce dont il faut régulièrement rediscuter entre les autorités libanaises et les dirigeants palestiniens, avec les questions sécuritaires et les menaces islamistes comme préoccupation numéro un depuis le conflit du camp de Nahr el Bared en 2007.
Et Mahmoud Abbas vient aussi pour remettre de l’ordre au sein des instances dirigeantes palestiniennes au Liban.