Le présiden palestinien Mahmoud Abbas à la tribune de l’Unesco, lors de la cérémonie d’admission officielle de son pays au sein de cette institution de l’ONU, le 13 décembre 2011.
Avec les dirigeants français, Mahmoud Abbas devrait d’abord évoquer le processus de paix avec Israël, totalement paralysé depuis septembre 2010. Pour le président palestinien, il n’est pas question de négocier avec l’Etat hébreu sans gel de la colonisation, ce dont Israël ne veut pas entendre parler.
Face à cette impasse, les Palestiniens se sont lancés l’année dernière dans une vaste offensive diplomatique à l’ONU. Elle n’a pas abouti à la reconnaissance de la Palestine en tant qu’Etat, mais c’est avec notamment le vote de la France que les Palestiniens sont devenus membres à part entière de l’Unesco.
Autre sujet de discussion en cette fin de semaine à Paris pour Mahmoud Abbas et ses interlocuteurs : la réconciliation entre les grandes factions palestiniennes, -Hamas et Fatah-, divisées depuis le coup de force du Hamas à Gaza il y a cinq ans.
Les frères ennemis n’ont de cesse d’annoncer la formation prochaine d’un gouvernement d’unité nationale, mais sans jamais passer à l’acte.
Enfin, Mahmoud Abbas et les dirigeants français devraient aussi aborder la question financière : malgré le soutien des donateurs internationaux, l’Autorité palestinienne s’enfonce dans une crise budgétaire de plus en plus préoccupante.