Une centaine de jeunes Palestiniens ont affronté l’armée israélienne ce mardi à Bethléem. Pierres contre gaz lacrymogène et tirs de balles en caoutchouc. Mohammed al-Azzam, responsable d’un centre culturel géré par l’Organisation de libération de la Palestine (OLP), appelle au calme. « Nous, les Palestiniens nous vivons sous occupation, explique-t-il. Les gens sont fatigués et veulent un nouveau départ. Ils pensent que ça changera en allant dans la rue. Mais les dangers sont immenses. Il ne faut pas qu’on se retrouve dans la situation du début de la deuxième Intifada. »
Les jeunes manifestants se disent prêts à aller jusqu’au bout. Mustafa Khalil, un producteur télé palestinien espère que les violences ne déboucheront pas sur la troisième Intifada. Il se souvient des dégâts qu’a causé la dernière insurrection palestinienne : « Les jeunes montrent leurs frustrations. Ce n’est pas facile pour eux. La vie quotidienne est devenue très difficile. Il n’y a pas de boulot. Et cela ne s’arrange pas. Mais je ne pense pas qu’on arrivera jusqu’à une nouvelle Intifada. Le président Abbas n’appellera pas les gens à aller manifester dans les rues. Il n’accepte pas la violence. Il ne croit pas à cette méthode. »
Les autorités israéliennes ont promis de « ne pas accorder d’immunité aux émeutiers », selon le Premier ministre israélien. Benjamin Netanyahu a assuré : « Il n’y a pas de limite dans les actions de nos forces. » Les autorités israéliennes ont néanmoins décidé de lever les interdictions concernant l’accès à l’esplanade des Mosqueés ce mardi.