L’un des suspects arrêtés par la police israélienne, suite à l’attaque perpétrée à l’encontre d’un groupe de Palestiniens au cours du week-end, a déclaré qu’il ne se souciait pas du sort de la victime, même si celle-ci mourrait des suites de l’agression, parce que celle-ci est arabe, a rapporté Haaretz.
Le suspect âgé de 15 ans, appelé à comparaître devant un tribunal de Jérusalem, a fait ces commentaires lors de son arrivée. Il a admis avoir battu Jamal Julani, qui a dû être hospitalisé au Hadassah Medical Center suite à ces coups. « En ce qui me concerne, vous pouvez le laisser mourir. C’est un arabe », a-t-il déclaré.
L’état de Jamal, un jeune résidant du quartier Ras al-Amoud de Jérusalem, est toujours critique.Jamal est sorti du coma mais ne se souvient pas de l’agression, a rapporté Haaretz.
Le quotidien rapporte aussi que des dizaines de jeunes juifs ont participé à l’attaque. Ces derniers erraient dans la zone "cherchant" des Arabes pour les battre, ont indiqué des témoins de la scène. Sept personnes, dont deux filles, âgés de 13 à 19, ont été arrêtées
« Nous étions quatre » a déclaré l’un des cousins de Jamal, Mohammed Mujahad. « Nous marchions et soudain un groupe d’environ 50 Juifs se sont dirigés vers nous en criant « Arabes,Arabes ». Je n’ai pas compris ce qu’ils disaient. Ils ne nous appelaient pas. Ils ne faisaient que crier ".
"Soudain, l’un d’eux a demandé à Jamal : « Qu’est-ce que tu fais là, toi, fils de pute ? » Jamal a tenté de s’enfuir, mais l’ agresseur l’a frappé à la poitrine ; il est alors tombé, sa tête heurtant le sol".
Un représentant de la police, interrogé par la Cour, a décrit l’attaque comme un lynchage affirmant que « le fait que Jamal ait survécu tient du miracle", rapporte Haaretz. Cet officiel a aussi indiqué aux magistrats que des centaines de personnes avaient regardé la scène mais qu’aucune d’entre elles n’était intervenue et n’avait porté secours à la victime.