Des informations convergentes et provenant de différentes sources nous parviennent depuis quelques jours concernant des discussions, sous l’égide de l’Allemagne et de l’Egypte, visant à permettre la libération du caporal Shalit en échange de centaines de prisonniers palestiniens.
Ces informations sont naturellement à prendre avec la plus grande précaution car elles résultent de « bruits ». Les négociations sont secrètes et nous n’en avons naturellement pas écho.
Apparemment toutefois ces négociations avanceraient sérieusement. Echanger le soldat Gilad Shalit, franco-israélien, contre des centaines de prisonniers palestiniens serait très apprécié de tous. La liberté ferait place au calvaire. Une décision politique aurait raison des arguties juridiques. Car il s’agit, dans tous les cas, de problèmes politiques et non pas juridiques.
Ces discussions secrètes ne sont toutefois pas sans être connues des autorités françaises puisque, tout récemment, le ministre français des Affaires étrangères en a donné des éléments au père de Gilad Shalit qu’il a rencontré en Israël.
Si ces informations sont exactes, et le conditionnel est de rigueur, il n’en resterait pas moins qu’une question resterait posée : est-ce que les autorités françaises saisiront cette opportunité pour demander auprès des autorités israéliennes que Salah Hamouri fasse partie des libérés envisagés ? Ce serait une façon de sortir « par le haut » de la situation insupportable que nous connaissons.
Un franco-israélien et un franco-palestinien sont privés de liberté pour des raisons très différentes. Mais il faut libérer les deux en cette occasion.
Nous demandons avec insistance que tout soit fait en ce sens aujourd’hui.
Pour Salah Hamouri cela dépend uniquement des autorités françaises qu’il soit sur la liste des prisonniers libérés car personne d’autre n’a de moyen d’action en cette circonstance. Personne d’autre. Notons que ce qui lui est officiellement reproché n’est vraiment rien relativement à d’autres libérations envisagées. Tout est donc politique ici.
Bien que dans des situations différentes nous n’avons, pour notre part, jamais opposé l’un à l’autre. Nous souhaitons plus que vivement que l’un et l’autre recouvrent enfin la liberté. Quelque soient les appréciations plus générales sur ce sujet, il est du devoir de la France de saisir cette opportunité pour permettre que Salah et Gilad soient enfin libres. Pas l’un sans l’autre mais l’un et l’autre. C’est plus qu’une demande, c’est une exigence que nous formulons ici.
Liberté pour Gilad et pour Salah !