Lettre aux député-e-s de Loire-Atlantique pour la reconnaissance sans délai de l’état de Palestine
L’AFPS 44 a envoyé cette lettre à chacun de ses députés.
Madame la Députée/Monsieur le Député
Après la reconnaissance de la Palestine par le gouvernement suédois et les débats sur ce sujet qui s’instaurent en Europe, de nombreuses voix s’élèvent dans notre pays pour demander au gouvernement français la reconnaissance immédiate de la Palestine.
À l ‘intérieur du Parti socialiste,
En Loire atlantique, Monsieur Philippe Grosvalet, Président du Conseil général s’est prononcé publiquement en faveur de cette reconnaissance.
Monsieur Fabrice Roussel au nom de la Fédération du Parti socialiste du département a déclaré : « Comme la Suède ces derniers jours et le parlement britannique hier, la France aussi doit s’engager en faveur de cette reconnaissance afin que dans cette région coexistent pacifiquement deux États : Israël et la Palestine. »
Au niveau national, plusieurs députés du Parti socialiste, dont Michel Ménard, ont publié récemment une tribune dans la presse dans laquelle ils déclarent :
« Sans délai, le gouvernement français doit œuvrer en faveur d’un Etat de Palestine indépendant, démocratique, contigu et souverain, vivant dans la paix et la sécurité aux côtés d’Israël, sur la base des frontières de 1967 : deux Etats reconnus par l’ONU, avec Jérusalem comme capitale des deux Etats…. Cette reconnaissance permettra à la Palestine d’avoir plus de poids dans ses discussions avec l’Etat d’Israël… L’existence d’un Etat palestinien, fondé sur le respect du droit international et le refus de la violence, constitue la seule garantie durable pour la sécurité du territoire israélien et de sa population. »
Cette reconnaissance immédiate, loin d’entraver la reprise des négociations qui sont au point mort permettrait leur reprise sur des bases claires.
C’est ce qu’explique Sëd Erekat, négociateur en chef de l’OLP dans une déclaration récente :
« La reconnaissance de l’État de Palestine dans les frontières de 1967 est une étape morale qui devrait être franchie par l’ensemble des États qui soutiennent la solution de deux États. C’est un investissement pour la paix, et le bon message à adresser aux Israéliens comme aux Palestiniens… Cependant, nous réaffirmons fermement qu’il ne s’agit pas de contourner les négociations en vue d’un accord du statut final.
À l’instar de tout autre conflit, notamment la fin de l’apartheid Sud-Africain, les négociations sont nécessaires pour régir les relations entre Israël et la Palestine, au lendemain de la fin de l’occupation. »
Nous saluons, comme une initiative très positive, la proposition du Groupe socialiste de soumettre au Parlement français une résolution sur ce sujet et nous espérons que cette résolution s’inscrira dans la ligne des positions socialistes évoquées plus haut.
Dans ce sens, nous suggérons que le texte qui sera débattu prochainement dans le cadre du Groupe socialiste à l’Assemblée « invite le Gouvernement français à procéder sans délai à la reconnaissance de l’État de Palestine et en faire un instrument pour obtenir un règlement définitif du conflit. »
Nous vous remercions de prêter attention à cette suggestion qui relève de notre souci commun d’un règlement politique en Palestine et Israël basé sur l’application du droit international.
Nous vous prions d’agréer,Madame la Députée/Monsieur le Député, nos salutations respectueuses.
L’AFPS 44