Les forces israéliennes ont arrêté mardi soir 18 Palestiniens de différentes parties de la Cisjordanie, selon la Palestine Prisoner’s Society (PPS).
Dans le cadre de ces raids de détention, neuf personnes ont été arrêtées dans le district de Jérusalem, trois autres dans le district de Jénine, une autre dans le district de Naplouse, une autre dans le district de Jéricho et trois autres dans le district d’Hébron.
Dans la ville de Jérusalem, la police israélienne a arrêté cinq jeunes hommes après s’être introduits dans les maisons de leurs familles dans la ville.
Elle a également effectué un raid dans le quartier d’al-Tur à Jérusalem, où elle a arrêté un adolescent de 18 ans.
Toujours dans le district de Jérusalem, deux autres personnes ont été arrêtées lors de raids séparés dans les villes de Biddu et Beit Duqqu, au nord-ouest de la ville.
Les forces de Mista’arvim ont pénétré furtivement dans le village d’az-Za’ayyem, à l’est de la ville, où elles ont enlevé une autre personne, soi-disant pour avoir publié une vidéo sur les médias sociaux.
Dans le district de Jénine, les forces israéliennes ont ré-arrêté un ancien prisonnier après avoir pénétré dans la maison de sa famille dans le village de Kafr Dan, au nord-ouest de la ville de Jénine.
Le directeur du bureau du PPS à Jénine, Muntaser Sammur, a indiqué que les forces israéliennes poursuivaient l’ancien prisonnier et ont pris d’assaut sa maison familiale à plusieurs reprises au cours des dernières semaines, agressant les membres de sa famille et détenant brièvement son père et ses frères au camp militaire de Salem afin de le forcer à se rendre.
Ces événements se sont produits alors que les forces israéliennes en civil, connues sous le nom de Mista’arvim, ont enlevé un autre ancien prisonnier à son domicile dans la ville de Jaba’, au sud de la ville.
Un autre Palestinien a été arrêté après avoir été interpellé au poste de contrôle militaire de Mavo Dotan, au sud-ouest de la ville. Il a été identifié comme un résident de la ville d’al-Yamun, à l’ouest de la ville.
Dans le district de Naplouse, des véhicules militaires israéliens ont pris d’assaut la ville, où les soldats ont rassemblé une autre personne après avoir saccagé sa maison dans la rue al-Quds.
Dans le district de Jéricho, un raid militaire israélien a été confirmé dans le camp de réfugiés d’Aqabat Jaber, au sud-ouest de la ville, entraînant la détention d’un membre du service de sécurité nationale palestinien.
Dans le sud de la Cisjordanie, le PPS a confirmé un raid militaire israélien dans le quartier de Khallet Hadur à Hébron, entraînant la détention d’un autre membre.
Lundi soir, les forces israéliennes ont fait un raid dans le village d’al-Tuwani, au sud d’Hébron, et ont arrêté un père et son fils.
Selon l’Alliance pour les droits de l’homme (AHR), un groupe qui documente les violations des droits de l’homme dans les territoires occupés, les soldats ont retenu les détenus dans une camionnette à l’intérieur de la colonie israélienne de Maon pendant plusieurs heures avant de les emmener au poste de police de Kiryat Arba.
AHR a appris que les soldats n’ont pas laissé les détenus parler à leur avocat avant l’enquête.
Pendant l’arrestation, les soldats ont pris d’assaut plusieurs maisons, ont frappé une mère et sa fille de 5 ans, lui infligeant des contusions à l’œil.
Ils ont également détruit des fenêtres, endommagé des biens dans les maisons et confisqué les téléphones des personnes qui tentaient de filmer l’opération.
Les forces israéliennes effectuent fréquemment des raids sur des maisons palestiniennes, presque quotidiennement en Cisjordanie, sous prétexte de rechercher des Palestiniens "recherchés", ce qui déclenche des affrontements avec les habitants.
Ces raids, qui ont lieu également dans des zones sous le contrôle total de l’Autorité palestinienne, sont menés sans mandat de perquisition, quand et où l’armée le souhaite, conformément à ses vastes pouvoirs arbitraires.
En vertu de la législation militaire israélienne, les commandants de l’armée disposent d’une autorité exécutive, législative et judiciaire totale sur les 3 millions de Palestiniens vivant en Cisjordanie. Les Palestiniens n’ont pas leur mot à dire sur la manière dont cette autorité est exercée.
Source : Wafa