Les forces d’occupation israéliennes ont tué 4 Palestiniens dont 1 adolescent et arrêté un Palestinien gravement blessé dont le sort n’est pas encore connu. Les forces d’occupation ont également attaqué des propriétés de civils et continuent à mener des incursions à grande échelle dans tous les territoires occupés.
Depuis le 13 juillet, les territoires palestiniens occupés assistent à une escalade sévère des violations commises par les forces d’occupation israéliennes envers des civils palestiniens et leurs biens. Les forces d’occupation ont recommencé à utiliser leurs hélicoptères de combat pour attaquer des zones résidentielles et civiles et continuent avec leur politique d’exécutions extrajudiciaires. A ce jour, cette escalade dans les attaques a eu pour conséquence la mort de 4 Palestiniens en Cisjordanie tandis que le sort de la cinquième personne n’est toujours pas connu. En plus de cela, dans toute la Bande de Gaza, les attaques des forces d’occupation ont provoqué des dommages graves pour les propriétés civiles.
En Cisjordanie, les forces d’occupation ont commis plusieurs infractions graves. Dans un des incidents, un civil considéré par Israël comme étant un activiste du Jihad Islamique a été tué. Lors d’un autre incident, deux civils qu’Israël prétend être membres du groupe de résistance palestinien les Brigades al Qassam (l’aile militaire du Hamas) ont été exécutés extrajudiciairement. Tandis que des civils étaient en train de manifester contre cette attaque, les forces d’occupation ont tiré sur un jeune. Dans la Bande de Gaza, il y a eu 7 attaques ariennes contre différentes cibles dans la ville de Gaza ce qui a gravement endommagé des bâtiments.
Le premier incident, d’après les enquêtes du PCHR et des rapports de témoins, a commencé à environ 23h10 le 13 juillet. Les forces d’occupation qui se déplaçaient dans un bus aux plaques d’immatriculation palestiniennes, sont entrées dans la ville de Naplouse. Le véhicule s’est arrêté devant la maison d’un civil dans le quartier de Rafidiyah. Environ 50 soldats en uniforme sont sortis du bus et ont assiégé une maison d’un étage et le jardin avoisinant. L’habitante de la maison est une citoyenne britannique, Ann. Vers 23h30 des renforts sont arrivés : 12 tanks soutenus par des hélicoptères. Les soldats israéliens ont frappé à la porte d’une maison voisine appartenant à Iyad al Bizra. Celui-ci a été amené ainsi que deux autres personnes pour être utilisé comme bouclier humain afin d’entrer dans la première maison. On lui a ordonné de frapper à la porte de la maison de la citoyenne britannique. Motassim Stata (25 ans) se trouvait dans la maison avec la citoyenne britannique. Les forces d’occupation les ont interrogé sur le lieu où se trouvait une troisième personne, Mohammad Safwat ‘Assi, un jeune homme de 24 ans du camp de réfugiés de Balata. Motassim Stata a alors été arrêté. Vers minuit 30, le 14 juillet, les soldats israéliens ont commencé à tirer des fusées éclairantes dans le ciel. Un inconnu a été aperçu dans le jardin voisin d’une maison habitée par Maher al Boulissi. La famille al Boulissi a entendu les soldats crier en arabe à l’inconnu « stop » trois fois. Ils ont ensuite ouvert le feu et l’ont tué sur le champ. Vers 2h30, les forces d’occupation sont partis en emmenant le corps de l’inconnu. Puis vers 4h00 , le corps a été rendu au Bureau de Coordination de District de l’Autorité Palestinienne. Il a alors été identifié comme étant la personne recherchée, Safwat ‘Assi. Les témoins ont affirmé au PCHR que l’armée aurait pu utiliser d’autres méthodes pour arrêter cette personne au lieu de tirer pour tuer. Les forces d’occupation déclarent que l’homme mort était un activiste lié au Jihad Islamique.
La deuxième attaque s’est passée, selon les enquêtes du PCHR et les rapports des témoins, le 15 juillet. Deux hélicoptères de combat israéliens ont tiré six missiles sur trois Palestiniens alors que ceux-ci étaient dans une zone agricole au Sud-Est de Salfit (qui se trouve au Nord de Naplouse). Des ambulances du Croissant Rouge palestinien se sont précipités sur les lieux et ont trouvé un mort et un blessé. Ceux-ci ont été immédiatement transférés à la clinique de Salfit d’où on a essayé de transférer la personne blessée à Ramallah. Mais les forces d’occupation israéliennes sont arrivées dans Salfit et ont imposé un couvre-feu sur la ville. L’ambulance transportant le blessé a été arrêtée et retenue. Jusqu’à présent son sort reste inconnu. Il a été identifié comme étant Mohammad Yusef A’yash (30 ans) du village de Rafat situé au Sud-Ouest de Naplouse. Le mort a été identifié comme étant Mohammad Ahmed Marri (20 ans) du village voisin Qarawat Beni Hassan. Les forces d’occupation sont entrées dans l’hôpital de Salfit à la recherche de la troisième personne du groupe au moment de l’attaque. Ils ne l’ont pas trouvé. Vers 20h20, des équipes d’ambulanciers et les forces de défense civile palestiniennes ont trouvé le corps de la troisième personne identifiée comme étant Samer Abdulhadi Dawhqa (26 ans) de Salfit. Les forces d’occupation israéliennes disent que ces trois personnes font partie de l’aile militaire du Hamas. Néanmoins ces civils n’étaient engagés dans aucune action militaire au moment de leur exécution extrajudiciaire.
Ce même jour vers 18.00 heures, à la suite de l’attaque, des douzaines de jeunes palestiniens se sont rassemblés dans le centre de Salfit et ont commencé à lancer des pierres sur les soldats israéliens qui patrouillaient dans les rues de la ville. Les forces d’occupation ont ouvert le feu sur les manifestants. Mo’ath Jamal Sulieme (17 ans) a reçu une balle a la tête puis a été arrêté. Ce même soir, les forces d’occupation ont annoncé sa mort.
Un enquêteur de terrain du PCHR rapporte que lors d’un incident semblable à Tulkarem, en Cisjordanie, les forces d’occupation, qui étaient entrées dans la ville et dans le camp de réfugiés de Tulkarem depuis le matin du 13 juillet, continuent à imposer un couvre-feu total sur la zone tout en menant des perquisitions de maisons en maisons.
Le 15 juillet, les hélicoptères de combat ont lancé au petit matin des attaques dans la Bande de Gaza contre 7 propriétés civiles palestiniennes. Les forces d’occupation ont prétendu que certains des bâtiments étaient des ateliers de fabrication pour roquettes artisanales. Deux missiles ont été tirés dans le village de Deir al Balah, contre le Centre Culturel al Sahwa affilié au Hamas. Un autre missile a touché un atelier métallurgique au Nord de Deir al Balah. Trois missiles ont touché un cimetière près de Khan Yunis. Deux missiles ont touché le Diwan (bâtiment dans lequel se rassemblent la famille et les amis chaque soir pour discuter) de la famille al Astal à Khan Yunis. Le 16 juillet au petit matin, deux autres missiles ont été tirés sur deux ateliers de mécanique près du port dans la ville de Gaza. Une de ces cibles avait déjà été touchée en juin 2004. On ne signale aucun blessé suite à ces attaques. Mais les conséquences sont que beaucoup de ces bâtiments ont été très endommagés.
Le PCHR condamne avec véhémence cette escalade d’attaques des forces d’occupation israéliennes. Le PCHR appelle la communauté internationale à intervenir immédiatement afin de « garantir le respect » de la loi internationale en accord avec ses obligations contractuelles inclues dans la Quatrième Convention de Genève.
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