Un groupe de législateurs démocrates demande au secrétaire d’État Antony Blinken de faire pression sur le gouvernement israélien pour qu’il mette fin au déplacement de 38 familles vivant dans le village palestinien d’al-Walaja.
Les habitants d’al-Walaja, un village agricole situé à l’ouest de Bethléem, n’ont pas le droit de construire de nouvelles maisons depuis qu’Israël a annexé la partie nord du village en 1967. Aujourd’hui, plus de 300 résidents dont les maisons ont été construites sans permis sont sur le point de les perdre, prévient la lettre adressée à Blinken par les Reps. Jan Schakowsky, David Price, Jamie Raskin, John Yarmuth et Mark Pocan.
"La destruction et le déplacement de cette communauté iraient à l’encontre des valeurs partagées par les États-Unis et Israël, tout en sapant davantage la sécurité israélienne à long terme, la dignité des Palestiniens et les perspectives de paix", peut-on lire dans la lettre signée par 50 démocrates de la Chambre.
La lettre demande à M. Blinken de "veiller à ce que les autorités de planification travaillent avec les résidents palestiniens pour faire avancer un plan de développement équitable qui autorisera officiellement les maisons existantes, fournira des services municipaux adéquats et permettra le développement résidentiel et d’autres développements nécessaires du village".
L’administration Biden a déjà exprimé son inquiétude quant aux expulsions potentielles de Sheikh Jarrah, le quartier à majorité palestinienne de Jérusalem-Est qui a été un point chaud lors du conflit de 11 jours entre Israël et le Hamas en mai 2020.
Lors de la conférence de presse de lundi, le porte-parole du département d’État, Ned Price, a refusé de faire des commentaires sur al-Walaja, mais a déclaré que l’administration encourageait "toutes les parties à s’abstenir d’actes qui nous éloignent d’une solution négociée à deux États", notamment par l’expansion des colonies et les expulsions.
Les résidents d’Al-Walaja ont fait appel des démolitions, et la Cour suprême d’Israël doit entendre leur cas le 30 mars.
"Si les résidents perdent leur appel, il y a une perspective très réelle et proche qu’ils perdent leurs maisons, leur communauté et leur mode de vie", indique la lettre.
Traduction : AFPS