Des chefs de mission et des représentants de l’Union européenne ont rendu visite aux habitants de Wadi Qaddum, une partie de Silwan à Jérusalem-Est, où 74 Palestiniens risquent un déplacement imminent.
La visite a été organisée par les deux ONG israéliennes "Ir Amim" et "Bimkom", en coopération avec le Bureau des Nations Unies pour la coordination des affaires humanitaires.
Les diplomates ont été informés de l’environnement difficile et de l’aggravation des conditions auxquelles sont confrontés les habitants de Jérusalem-Est qui, pour la plupart, ne jouissent pas du droit à une planification urbaine et à un développement immobilier adéquats, laissant environ 74 Palestiniens, parmi eux, 42 enfants Palestiniens qui risquent d’être déplacés, car il est presque impossible pour les Palestiniens de Jérusalem-Est d’obtenir les permis de construire nécessaires.
Les diplomates ont rencontré les habitants d’un immeuble de quatre étages en danger de déplacement imminent, et ont évoqué leur longue lutte pour obtenir un plan de restructuration territoriale auprès des autorités israéliennes, qui pourraient éventuellement leur accorder un permis de construire.
Au lieu de cela, ils ont fait face à une ordonnance d’expulsion imminente. Il a également été rappelé aux diplomates que depuis le début de 2022 jusqu’à aujourd’hui, 75 démolitions ont été effectuées rien qu’à Jérusalem-Est sur la base d’absence de permis de construire.
"Je suis ici aujourd’hui avec mes collègues de l’Union européenne et d’autres pays similaires pour exprimer ma solidarité avec les familles palestiniennes qui sont menacées de déplacement de leurs maisons", a déclaré la représentante adjointe de l’Union européenne, Maria Velasco, lors de la visite.
La pratique continue des démolitions et des expulsions à Jérusalem-Est occupée, viole le droit international humanitaire et doit cesser, car Israël, en tant que puissance occupante, a le devoir de protéger la population.
Aujourd’hui, nous sommes confrontés à un nombre sans précédent de Palestiniens qui risquent d’être expulsés de la ville, en particulier dans plusieurs quartiers de Silwan ainsi qu’à Sheikh Jarrah et Al Walaja.
"En tant qu’être humain, je comprends la détresse émotionnelle et le sentiment de désespoir que ces familles et enfants palestiniens vivent depuis des années, avec les nombreuses tensions et provocations dont nous avons été témoins à Jérusalem récemment, y compris le statu quo des lieux saints, l’expulsion continue des Palestiniens de leurs maisons à Jérusalem-Est, ne fait que nous éloigner d’une paix durable et juste et sape la confiance entre les parties."
Traduction Moncef Chahed pour l’AFPS