
Nous apprenons le décès de Missarah Abu-Hamdieh, 64 ans, emprisonné depuis 2002, et victime depuis plusieurs années de négligences médicales délibérées alors qu’il était atteint d’un cancer. Dans un état très grave, il avait été transféré samedi de la prison « Eshel » de Beersheba à l’hôpital « Soroka » où son avocat avait constaté qu’il restait menotté, main et jambe à son lit.
La colère est grande parmi ses compagnons de détention, comme dans toutes les prisons et dans la population devant l’acharnement criminel des autorités pénitentiaires.
L’AFPS partage cette colère et dénonce le silence et l’inertie de la France devant une situation pourtant parfaitement documentée. Nous avons à maintes reprises alerté notre gouvernement sur la gravité de la situation des prisonniers et spécialement des détenus malades. Nous attendons aujourd’hui de la France et de l’Europe une réaction à la hauteur du scandale que constitue la situation des prisonniers politiques palestiniens. Elles doivent imposer une commission internationale d’enquête sur les conditions de cette mort et le suivi médical des prisonniers.
La question des conditions d’arrestation, de jugement et de détention des prisonniers palestiniens est aujourd’hui sortie de l’ombre et n’y replongera pas. Elle est une donnée majeure de la situation politique palestinienne.
Nous lui donnerons toute l’importance et la visibilité qu’elle appelle en renforçant la campagne de parrainage des prisonniers et en invitant nos groupes à multiplier les initiatives dans la semaine du 17 avril, journée internationale des prisonniers palestiniens.
Le Bureau national de l’AFPS