La présentation du rapport de la commission d’enquête sur le conflit à Gaza l’été dernier a été reportée au mois de juin, à la demande des membres de la commission. Le président du Conseil des droits de l’homme a affirmé lundi avoir accepté ce report.
« J’ai rencontré aujourd’hui les membres de la commission d’enquête qui m’ont remis une lettre demandant le report de la présentation de leur rapport à la session du mois de juin », a affirmé dans un communiqué le président du Conseil, l’ambassadeur d’Allemagne Joachim Ruecker. Le rapport devait être débattu par le Conseil à Genève le 23 mars.
Les membres de la commission ont informé le président du Conseil qu’ils ont besoin de cette extension pour analyser l’information supplémentaire reçue au cours de ces dernières semaines. Le président a informé les parties concernées et soutenu cette demande de report « pour permettre à la commission de finaliser un rapport complet comme demandé ».
Démission du président début février
La commission d’enquête lancée par le Conseil des droits de l’homme lors d’une session spéciale en août dernier, faisant suite à l’attaque israélienne contre Gaza, n’en est pas à son premier avatar. Le 3 février, le président du Conseil avait accepté la démission du président de la commission d’enquête, afin de « préserver l’intégrité du processus ».
Le Canadien William Schabas avait démissionné avec effet immédiat de son poste, après avoir été mis en cause par Israël pour « conflit d’intérêts ». L’ONU avait annoncé aussitôt la nomination de Mary McGowan Davis, une des membres de la commission, pour remplacer M. Schabas.
Intimidation
Israël a toujours refusé de collaborer avec la commission constituée après l’offensive israélienne « Bordure protectrice » en juillet-août dernier à Gaza. Israël avait salué la démission de William Schabas. « Après la démission du président, c’est tout le rapport de cette commission biaisée, aux positions anti-israéliennes, qui doit être mis au rebut », avait réagi le premier ministre israélien, Benyamin Netanyahou, dans un communiqué.
Les Palestiniens avaient eux dénoncé une « intimidation » d’Israël, qui a « pour habitude d’utiliser tout ce qui est possible pour attaquer, diffamer et discréditer ceux qui enquêtent sur ses agissements pour éviter de rendre des comptes », selon une des dirigeantes de l’OLP, Hanane Achraoui.