Photo : Bezalel Smotrich et l’ambassadeur des États-Unis en Israël lors d’une visite à Sdérot, à proximité de Gaza, en 2017 - Source : Wikipédia
Le ministre israélien des finances d’extrême droite, Bezalel Smotrich, serait en train de « réexaminer » la manière d’utiliser l’argent destiné aux municipalités palestiniennes à l’intérieur d’Israël, suspendant ainsi le versement des fonds.
Les 200 millions de shekels (54 millions de dollars), qui n’ont pas encore été envoyés, avaient été approuvés par l’ancien gouvernement du pays, dont faisaient partie le parti palestinien Raam ainsi que des adversaires centristes et de droite de l’actuel Premier ministre Benjamin Netanyahu.
« Le budget du gouvernement Netanyahu-Smotrich accentue la discrimination et creuse les écarts en Israël, abandonnant la communauté arabe aux organisations criminelles », a déclaré dimanche le chef du parti Raam, Mansour Abbas, exhortant M. Netanyahu à intervenir.
M. Smotrich, qui dirige le parti du sionisme religieux, « reconsidère » l’envoi de l’argent car il réfléchit aux « priorités » et aux « mécanismes de supervision » utilisés, a rapporté la chaîne publique israélienne Kan.
Il a déclaré que le gouvernement actuel n’était « pas redevable » d’un engagement pris envers M. Abbas par l’ancienne ministre de l’intérieur, Ayelet Shaked.
« Ces fonds sont gelés jusqu’à ce que des mécanismes d’inspection et de contrôle soient mis en place », a déclaré le bureau de M. Smotrich au journal israélien The Jerusalem Post.
L’argent était destiné à améliorer l’économie et les infrastructures des communautés palestiniennes en Israël et à lutter contre la criminalité.
L’actuel ministre de l’intérieur, Moshe Arbel, a exhorté M. Smotrich à « débloquer » les fonds, estimant qu’il pourrait sinon en résulter « un préjudice important pour l’équilibre budgétaire des autorités locales ».
M. Smotrich, qui dispose également de pouvoirs sur les colonies israéliennes illégales en Cisjordanie occupée, est une figure clé de l’extrême droite dans le gouvernement de M. Netanyahu, aux côtés du ministre de la sécurité nationale, Itamar Ben Gvir, et a déjà fait des déclarations violemment racistes à l’encontre des Palestiniens par le passé.
Traduit par : AFPS