Si le gouvernement israélien s’illusionne sur la volonté des Saoudiens de se rapprocher de la politique et des objectifs israéliens dans la région, il ferait bien d’en revenir rapidement. Car ici les gens ne soutiendront pas et ne pardonneront pas facilement la moindre attaque contre leurs alliés arabes et musulmans.
Après la boucherie récente commise, sans qu’il y ait eu de provocation, par le gouvernement israélien à Gaza -qui a fait 19 morts dont 8 enfants, le Premier ministre israélien Ehud Olmert a eu cette réponse facile à la dernière barbarie commise par ses forces d’occupation : il a dit que c’était une « erreur technique ».
Tzipi Livni, ministre israélienne des Affaires étrangères, a qualifié ce dernier massacre d’ “incident” regrettable ajoutant, “dans le cadre de telles actions, des incidents comme celui-la se produisent.” Pour les parents des victimes, ce dernier carnage n’était pas une erreur technique ou un incident susceptible d’être rapidement oublié.
Le meurtre de civils palestiniens par Israël n’a rien de nouveau. Israël a assassiné plus de 2 300 Palestiniens dans la Bande de Gaza depuis six ans, parmi lesquels environ 300 depuis que des combattants palestiniens ont capturé un soldat israélien lors d’une opération sur la frontière le 25 juin 2006. C’est par dizaines de milliers qu’on compte les blessés et mutilés. Les victimes sont en grande majorité des civils, dont beaucoup d’enfants.
Ce dernier acte de barbarie ne marquera pas la fin de l’attaque préméditée contre le peuple de Gaza et de l’ensemble des territoires occupés. Elle continue quotidiennement -tirs de chars et de tireurs d’élite, bombardements aériens et terrestres, équipes infiltrées sous le camouflage de vêtements civils envoyées dans les territoires palestiniens pour tendre des embuscades et commettre des assassinats, ce qui est une spécialité israélienne peaufinée pendant les dernières décennies. Et généreusement armées par le Président George Bush and co.
Après la grandiose aventure au Liban, le gouvernement israélien concentre maintenant toute son attention agressive sur ce qui peut s’accrocher de résistance dans le coeur des opprimés de Palestine.
Un million et demi de Palestiniens ont été rassemblés sur un territoire de 365 km², coupés du reste du monde, et bombardés quotidiennement. L’accès à la nourriture et à l’eau n’y est pas autorisé, ce qui fait paraître facile la situation au Darfour.
Mais même avec plus d’assassinats et de carnage, le gouvernement israélien n’y arrivera pas. Car avec chaque attaque, chaque vie anéantie, la résistance se renforce et des actes de vengeance suivront. Et pas seulement chez les Palestiniens.
Les gouvernements de la région ont encore une fois eu la preuve de la véritable nature de la politique israélienne et il serait bien naïf de penser que tout dirigeant digne de ce nom au Moyen-Orient pourrait considérer ce récent massacre comme un pas sur la « route vers la paix ».
Le crédit du Hamas et du Hezbollah a augmenté de façon spectaculaire. C’est le résultat de l’occupation et de l’agression israéliennes et avec chaque vie perdue ils attirent davantage de partisans et de sympathie. Ils ne se sont pas couchés devant la puissante machine de mort israélienne revêtue d’une armure américaine. Ils continueront à se battre pour protéger leurs peuples et leurs droits inaliénables.
Il est indiscutable qu’Israël et les Etats-unis ont échoué dans leur tentative pour persuader the reste d’entre nous que ce sont d’autres pays de la région qui représentent la plus grosse menace.
Nous avons été davantage éclairés encore par le Président Bush qui a mis son veto à la résolution du Conseil de Sécurité des Nations -Unies qui condamne ce dernier acte de barbarie contre des civils. Nous connaissons notre ennemi, et ce n’est sûrement pas l’Iran.
On peut utiliser de nombreux termes pour s’exonérer de meurtre. Mais l’erreur technique n’en fait pas partie.