Le nouveau gouvernement palestinien a prêté serment mercredi 16 mai 2012 devant le président Mahmoud Abbas. Salam Fayyad reste Premier ministre d’une équipe en partie renouvelée. Cinq ans après la fracture entre le Hamas et le Fatah, ce remaniement souligne l’absence de progrès dans la réconciliation entre les deux grandes factions palestiniennes.
Salam Fayyad cède le portefeuille des Finances mais conserve son titre de Premier ministre. Le chef du gouvernement palestinien est très apprécié des Occidentaux, et notamment des bailleurs de fonds qui applaudissent ses efforts de modernisation de l’économie et de construction des institutions d’un futur Etat palestinien.
Salam Fayyad est donc reconduit à la tête d’un gouvernement de 25 membres, parmi lesquels on compte 11 nouveaux ministres. L’équipe qui a prêté serment mercredi 16 mai devant le président palestinien Mahmoud Abbas n’est pas le gouvernement de réconciliation que le Hamas et le Fatah s’étaient engagés à former il y a un an au Caire. Malgré de nombreuses tentatives de relance, les deux grands partis palestiniens n’ont jamais réussi à faire vivre l’accord censé mettre fin à leur fracture politique.
La division est également géographique. Cela fera en effet bientôt cinq ans que le Hamas règne sur la Bande de Gaza, alors que l’Autorité palestinienne ne contrôle qu’une partie de la Cisjordanie. Le divorce se prolonge et aucune élection législative ni présidentielle n’est en vue dans les Territoires palestiniens. [1]