Lorsqu’Ahmed est arrivé sur les lieux, il a vu des dizaines de personnes détrempées qui attendaient que les soldats les autorisent à rentrer chez elles.
Eid croyait que les soldats faciliteraient le passage des gens suite au mauvais temps. Erreur : l’indifférence des soldats n’a fait qu’augmenter la souffrance des gens.
Lorsque la file a augmenté et que les personnes âgées ont tenté de s’approcher du checkpoint, les soldats ont forcé toute la foule à se remettre en arrière.
La population, raconte ce témoin, mourait littéralement de froid alors que les soldats les surveillaient dans des postes militaires chauffés, à l’abri du mauvais temps.
Lorsqu’Ahmed s’est approché des soldats pour leur demander de faciliter le passage des gens, il a été puni et renvoyé à la fin de la file d’attente.
Qais Abou Shakra, un autre témoin, a informé PNN qu’il souffre quotidiennement des mesures israéliennes prises aux points de contrôles lors de ses trajets entre Naplouse et Qalquilia.
Avec l’arrivée de l’hiver et, avec lui, la pluie et le froid, l’attente aux checkpoints devient infernale. Des soldats d’une vingtaine d’années contrôlent une population d’adultes et de vieillards, victime directe d’une occupation humiliante.