Le cessez-le-feu entre le Fateh et le Hamas était généralement respecté hier pour la troisième journée consécutive dans la bande de Gaza, en dépit d’affrontements qui ont fait un mort dans la nuit [1]. Par ailleurs, le président George W. Bush a promulgué une loi visant à isoler le Hamas en interdisant toute aide américaine aux autorités palestiniennes sous contrôle de l’organisation radicale islamiste [2].
Vers 01h00, heure locale, des membres d’un puissant clan familial de Gaza ont affronté pendant une heure des partisans du Hamas autour de la résidence du ministre des Affaires étrangères, Mahmoud Zahar, issu du mouvement islamiste. Sa maison a été visée par des tirs, ont indiqué des témoins, soulignant que les gardes du corps du ministre avaient riposté. Les combats, à l’arme légère et aulance-roquettes, ont éclaté deux jours après la mort de deux partisans du Fateh, membres de cette famille. Celle-ci a enlevé dans la nuit un membre des Brigades Ezzeddine al-Qassam, la branche armée du Hamas. Des combattants du Hamas ont également capturé au moins cinq membres de ce clan, ont indiqué des témoins. Une médiation était en cours pour tenter de libérer les personnes capturées.
Après ces violences, le calme est revenu dans les rues de la bande de Gaza, où le cessez-le-feu annoncé mardi par le président Mahmoud Abbas et le Premier ministre issu du Hamas, Ismaïl Haniyeh, était plus ou moins respecté.
À Naplouse, dans le nord de la Cisjordanie, six personnes ont toutefois été blessées au cours d’échanges de tirs entre partisans des deux camps. Les affrontements ont éclaté quand des membres des Brigades des martyrs d’al-Aqsa, liées au Fateh du président Abbas, ont tenté d’empêcher des partisans du Hamas d’organiser une fête pour célébrer le 19e anniversaire du mouvement.
Au total, 15 personnes ont été tuées dans les affrontements partisans depuis l’annonce d’élections anticipées par M. Abbas, le 16 décembre, qui a mis le feu aux poudres. Le Hamas, qui contrôle le gouvernement, a remporté les législatives de janvier et refuse ce scrutin qualifié d’« anticonstitutionnel ».
Ismaïl Haniyeh a une nouvelle fois appelé hier au calme et à la « retenue pour protéger le front intérieur et consolider l’accord » de cessez-le-feu. M. Haniyeh s’est dit prêt au dialogue, mais « sur la base des conditions palestiniennes » et non dicté par l’étranger.
À Washington, le président George W. Bush a promulgué une loi entérinant l’isolement du Hamas. Cette loi interdit toute aide américaine aux instances palestiniennes contrôlées par l’organisation islamiste tant qu’elle ne reconnaîtra pas Israël, ainsi que les accords antérieurs passés avec les gouvernements israélien et américain et la communauté internationale, a indiqué la Maison-Blanche.
palestinienne, mais il vise le gouvernement palestinien, dirigé par le Hamas depuis mars 2006. Il maintient l’aide aux activités du président de l’Autorité palestinienne, Mahmoud Abbas, chef du Fateh, que les États-Unis soutiennent contre le Hamas.
Par ailleurs, deux roquettes tirées à partir de la bande de Gaza se sont abattues hier sur le territoire israélien, en dépit du cessez-le-feu avec Israël entré en vigueur le 26 novembre.
Quant au roi de Jordanie, Abdallah II, il met en garde contre un « désastre » au Proche-Orient.
Le roi Abdallah II de Jordanie a jugé hier que 2007 serait une année « très cruciale » pour le processus de paix entre Palestiniens et Israéliens, et il a mis en garde contre des conséquences « désastreuses » si aucun progrès n’était réalisé.
En visite au Japon, un des principaux pourvoyeurs d’aide au Moyen-Orient, le roi Abdallah a exhorté la communauté internationale à redonner espoir aux Palestiniens, dans une période de violence dans les territoires palestiniens et dans la région. « Je crois que la chance se réduit. Le moment n’est pas très loin où nous pourrons dire que les Palestiniens n’ont plus d’avenir », a-t-il déploré devant l’Institut japonais des affaires internationales (JIIA). « Si nous ne lançons pas un processus pour progresser dans les six ou sept prochains mois, alors je pense que nous n’y arriverons jamais. Les conséquences en seront désastreuses pour nous tous, y compris pour Israël », a souligné le souverain hachémite.
Israël où un sondage donne le Likoud en hausse, le Kadima et les travaillistes en chute libre.
Le Likoud (droite) de Benjamin Netanyahu serait grand vainqueur d’élections législatives anticipées en Israël, le Kadima et les travaillistes au pouvoir étant en chute libre, selon un sondage publié vendredi par le quotidien Yediot Aharonot.
Le Likoud obtiendrait 32 mandats de députés (11 actuellement) sur un total de 120 à la Chambre, contre 18 (29) à la formation centriste Kadima du Premier ministre Ehud Olmert et 12 (20) au Parti travailliste de Amir Peretz. Dirigés par l’ex-Premier ministre Ehud Barak, les travaillistes obtiendraient 20 mandats, contre 30 au Likoud et 16 au Kadima. Avec un autre cas de figure : conduits par l’ex-chef du Shin Beth, Ami Ayalon, les travaillistes rafleraient 23 mandats, contre 28 au Likoud et 13 au Kadima.