Le Tribunal Russell sur la Palestine termine ses quatre années d’examen de la complicité des parties tierces dans les violations israéliennes du droit international.
Le Tribunal conclut qu’il donnera son soutien à toute initiative venant de la société civile et des organisations internationales visant à traduire Israël en justice devant la Cour Pénale internationale. Le Tribunal demande à la CPI qu’elle reconnaisse sa juridiction sur la Palestine et demande aussi la convocation d’une séance spéciale de l’Assemblée générale des Nations Unies au sujet de l’apartheid israélien.
Les autres recommandations clés faites par le Tribunal incluent :
Que le Comité spécial des Nations Unies contre l’Apartheid soit reconstitué ;
Qu’on lance d’autres enquêtes criminelles sur les entreprises internationales qui sont complices des violations israéliennes telles que l’investigation policière sur Riwal, le fournisseur néerlandais de matériel de construction. [1]
La mise sur pied d’un Comité international d’anciens prisonniers politiques afin de sensibiliser sur la question des prisonniers.
Encourager la société civile à utiliser les conclusions du Tribunal afin d’entreprendre des actions pour faire face à la complicité étatique, institutionnelle et des entreprises avec les crimes commis par Israël.
Pour une liste complète des recommandations, voir :
Roger Waters membre du groupe de musique Pink Floyd, qui a participé au Tribunal comme membre du jury a dit : « Le Tribunal Russell est une lumière qui brille au bout du tunnel. Si vous pensez que le Tribunal se trompe dans ses déclarations, il faut que vous vous rendiez en Palestine, dans les camps de réfugiés, et que vous jugiez par vous-même. Sinon vous ne pourrez parler qu’en fonction de vos propres préjugés. Ayant vu l’horreur qu’est l’apartheid israélien, je parle sur base de mon expérience personnelle et je me sens bien placé pour témoigner ».
Il a ajouté « beaucoup d’artistes avec qui je suis en contact veulent s’exprimer sur ce sujet et aimeraient respecter l’appel palestinien pour un boycott culturel d’Israël mais ont très peur de le faire. Il faut qu’ils aient plus de courage. On a gagné le débat et maintenant en tant que société civile nous devons obliger les Etats, les institutions et les organisations internationales à agir ».
Waters a écrit une lettre ouverte aux musiciens internationaux et à Shuki Weiss, le plus grand promoteur de musique en Israël. Dans la lettre, il encourage les musiciens à respecter les appels Palestiniens et Israéliens pour le boycott, le désinvestissement, et les sanctions à l’égard d’Israël. [2]
Angela Davis, militante pour les droits civils, et membre du jury, a dit : « Tout comme nous avons tiré notre inspiration de départ du philosophe anglais Bertrand Russell, nous suivons maintenant l’exemple de Stéphane Hessel, qui nous a quitté récemment, une personne qui combinait l’intégrité, la solidarité et le plaidoyer pour la cause. Nous sommes tous devenus des défenseurs des droits humains universels et des Palestiniens, depuis les bases populaires jusqu’aux plus hauts niveaux. »
Selon Pierre Galand, coordinateur général du Tribunal Russell sur la Palestine : « Cette session de clôture ne marque pas la fin de nos activités mais plutôt un nouveau départ : à l’avenir le Tribunal veillera à ce que ses recommandations et ses conclusions soient respectées et intégrées dans le plaidoyer, la militance et les actions en justice pour la Palestine ».
Fadwa Barghouti a répété ce qu’a dit son mari, le député parlementaire Marwan Barghouti, écrivant depuis la prison où il purge une peine de cinq peines de réclusion à perpétuité pour des actes de résistance face à l’occupation : « Je salue tout combattant, diplomate et écrivain qui nous soutient dans notre lutte. À ceux qui s’insurgent dans le monde arabe face à la tyrannie : leur rêve nous donne énormément d’espoir. Le Tribunal Russell est un instrument clé pour appuyer nos efforts afin d’obtenir une justice et une paix fondées sur le droit international ».
Lors de ses quatre années d’activité, le Tribunal a examiné la complicité de tiers dans les violations du droit international et des droits humains des Palestiniens. Ont été examinés : le rôle des Nations Unies, le pouvoir de veto américain, la complicité des entreprises ainsi que celle de l’Union européenne, le crime d’apartheid, lors de sessions tenues à New York, à Londres, à Barcelone et au Cap. Il y a un ensemble de preuves rassemblées durant quatre années d’enquête à travers des témoignages venant du monde entier, que ce soit d’avocats, d’ambassadeurs ou de fonctionnaires comme de défenseurs des droits humains, d’agriculteurs, d’ouvriers ou d’artistes. [3]
Le jury comprenait également le fondateur de l’American Indian Movement, Dennis Banks, l’ancien combattant dans la lutte contre l’apartheid et ancien ministre sud-africain, Ronald Kasrils, ainsi que Mairead Maguire, lauréate du prix Nobel pour la paix.
L’avocat britannique, Conseil de la Reine et professeur, Michael Mansfield faisait partie du grand nombre d’experts juridiques qui ont travaillé pour le Tribunal. Il a dit « le Tribunal en tant que tel a peut-être pris fin, mais la coopération internationale au niveau légal et au niveau de la société civile va continuer. Stéphane Hessel, ancien président d’honneur du Tribunal aurait voulu que l’on continue jusqu’à ce que le peuple palestinien puisse obtenir l’autodétermination. Nous suivrons son exemple et nous préserverons son héritage en continuant notre travail en faveur de la justice pour les Palestiniens ».
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