Dans un discours télévisé mardi soir 19 décembre, le Premier ministre a répondu à l’appel à organiser des élections présidentielles et législatives anticipées que le président Mahmoud Abbas a lancé samedi 16 après l’échec des discussions sur le gouvernement d’unité nationale et au vu de l’embargo économique international en cours.
Le Premier ministre a rappelé que les discussions sur le gouvernement d’unité nationale ont échoué au bout de 9 mois, rejetant les accusations qui font porter une partie de la responsabilité de l’échec sur le Hamas, citant des étapes importantes de ce dialogue, dont les efforts de médiation du ministre des Affaires étrangères du Qatar, Hamad Bin Jasem.
"Le ministre des Affaires étrangères qatari m’a téléphoné de Washington, et il m’a dit, ‘vous n’êtes pas une des causes du problème’, a rappelé Haniyeh.
Il a aussi accusé des partis palestiniens, sans les nommer, d’avoir tenté de faire échouer son gouvernement, citant une lettre d’une responsable du ministère des Affaires étrangères aux bureaux des Représentations palestiniennes à l’étranger, leur demandant de la contacter directement plutôt que le ministre, Mahmoud Az-Zahhar, du Hamas.
Le Premier ministre a affirmé la nécessité de maintenir l’unité nationale palestinienne, appelant toutes les parties à mettre fin aux signes de tension dans les rues, y compris les armes, les kidnappings et les rassemblements.
Il a réaffirmé la volonté du gouvernement d’arriver à un gouvernement d’unité nationale basé sur le document de conciliation des prisonniers, insistant sur la nécessité de réactiver l’OLP sur la base du Dialogue national de mai 2005 au Caire.
Haniyeh a demandé à son ministre de l’Intérieur, Said Siyam d’organiser une réunion d’urgence de tous les corps de la sécurité pour assurer le cessez-le-feu annoncé lundi par tous les groupes palestiniens dont le Fatah et le Hamas.
En réponse immédiate au discours de Haniyeh, Jibril al-Rejoub, membre du Conseil révolutionnaire du Fatah, a accepté de reprendre les discussions sur le gouvernement d’unité nationale à condition que ce dialogue inclue la dimension régionale et internationale du conflit palestino-israélien. Il s’est interrogé, sur al-Jazeera, sur la nature du Hamas : groupe religieux lié au mouvement des Frères musulmans, ou parti politique national ?
Parlant sur Aljazeera, Saleh Zedan, du Front démocratique de Libération de la Palestine et membre du comité de suivi des groupes palestiniens, a appelé à un dialogue national global dès que possible afin de ne plus verser de sang palestinien et pour finaliser le gouvernement d’unité.(...)