Les combattants du Hamas ont concentré leurs attaques contre les quartiers généraux des services de sécurité, dont le contrôle est la principale source de tension ayant dégénéré en plusieurs vagues de combats meurtriers depuis début 2006.
Le dernier assaut a été mené contre le QG de la Sécurité préventive à Khan Younès dans le sud de la bande de Gaza, que des activistes du Hamas ont fait exploser à l’aide d’une puissante charge, faisant trois morts dont un civil, selon des sources sécuritaire et médicales. Les combattants se sont ensuite emparés du QG.
Plus tôt, le mouvement islamiste a pris d’assaut les bureaux des Renseignements et de la Sûreté nationale à Gaza ainsi qu’un QG de la Sûreté à Khan Younès (sud).
Les combattants du Hamas ont attaqué ces bâtiments au mortier et au lance-roquettes et de violents combats ont éclaté avec les membres de services de sécurité, selon des témoins.
"Depuis l’aube, il y a des combats sanglants, de nombreux hommes armés ont été tués. Leurs corps gisent dans des flaques de sang", a affirmé Hossam Okal, un habitant de Gaza vivant près du QG des Renseignements.
Vingt-quatre Palestiniens, pour la plupart des combattants des deux camps, ont été tués mercredi 13 juin dans les affrontements, ce qui porte à 74 le nombre de morts depuis le début, le 7 juin, de la dernière vague de violences, selon un dernier bilan.
Deux d’entre eux ont été tués lorsque des hommes armés ont ouvert le feu sur des manifestants marchant à Gaza pour protester contre les violences, selon des sources médicales.
Après s’être emparé mardi de plusieurs positions des services de sécurité dans le nord et le centre de la bande de Gaza, la branche armée du Hamas a adressé à leurs membres un ultimatum expirant vendredi à 16H00 GMT pour lui remettre leurs armes.
"Celui qui refuse sera considéré comme recherché", a affirmé le groupe.
Environ 300 hommes du puissant clan familial Baker de la ville de Gaza, allié du Fatah, se sont rendus en fin de journée au Hamas alors que quarante membres des services de sécurité se sont réfugiés en Egypte pour fuir les combats.
Le porte-parole du Fatah, Tawfiq Abou Khoussa, a accusé les islamistes "d’appliquer un plan pour prendre le contrôle de la bande de Gaza", assurant que son mouvement "faisait preuve de retenue pour ne pas plonger le territoire dans une guerre civile".
"Sans un arrêt des combats, je crois que la situation va s’effondrer à Gaza", a pour sa part déclaré à la presse à Ramallah M. Abbas, qui s’est entretenu par téléphone avec le chef du Hamas Khaled Mechaal, basé à Damas, des moyens de faire cesser les violences.
La présidence palestinienne avait accusé mardi le Hamas de préparer un "putsch" et de "pousser à la guerre civile".
L’agence de l’ONU pour l’aide aux réfugiés palestiniens (Unrwa) a pour sa part partiellement suspendu mercredi ses activités dans la bande de Gaza après la mort de deux de ses employés pris dans les combats interpalestiniens
Un gouvernement d’union regroupant le Hamas et le Fatah est en place depuis mars à la suite d’un accord de réconciliation signé en Arabie saoudite destiné à mettre fin à une année de violences ayant fait des centaines de morts. Les accrochages ont toutefois repris en mai en raison de divergences sur un plan destiné à mettre fin au chaos sécuritaire.
Limités jusqu’ici à la bande de Gaza, les accrochages ont gagné mercredi la Cisjordanie où des combats, qui n’ont pas fait de victime, ont éclaté entre activistes de deux partis à Naplouse (nord). Un groupe armé du Fatah a affirmé avoir enlevée onze membres du Hamas dans la ville.
L’ampleur sans précédent des combats continue de susciter des réactions d’inquiétude dans le monde.
Le diplomate en chef de l’Union Européenne Javier Solana a estimé que "toutes les options" devaient être étudier pour rétablir le calme dans la bande de Gaza, y compris celle d’un rôle accru pour la mission civile européenne au poste frontière de Rafah.
La Russie a demandé un "cessez-le-feu immédiat", la présidence allemande de l’Union européenne a appelé à "empêcher la guerre civile" et, tout comme la France, réitéré son soutien au président Abbas.
Selon l’Orient le Jour, "hier, les combattants du Hamas ont concentré leurs attaques contre les quartiers généraux des services de sécurité, dont le contrôle est la principale source de tension ayant dégénéré en plusieurs vagues de combats meurtriers depuis début 2006.
Le dernier assaut a été mené contre le QG de la Sécurité préventive à Khan Younès dans le sud de la bande de Gaza, que des activistes du Hamas ont fait exploser à l’aide d’une puissante charge, faisant trois morts dont un civil, selon des sources sécuritaires et médicales. Les combattants se sont ensuite emparés du QG.
Plus tôt, le mouvement islamiste avait pris d’assaut les bureaux des Renseignements et de la Sûreté nationale à Gaza. Mardi, les combattants du Hamas s’étaient déjà emparés de plusieurs positions des services de sécurité dans le nord et le centre de la bande de Gaza. Ils ont attaqué ces bâtiments au mortier et au lance-roquettes et de violents combats ont éclaté avec les membres de services de sécurité, selon des témoins.
« Depuis l’aube, il y a des combats sanglants, de nombreux hommes armés ont été tués. Leurs corps gisent dans des flaques de sang », a affirmé Hossam Okal, un habitant de Gaza vivant près du QG des Renseignements.
Vingt-quatre Palestiniens, pour la plupart des combattants des deux camps, ont été tués hier dans les affrontements, ce qui porte à 74 le nombre de morts depuis le début, le 7 juin, de la dernière vague de violences, selon un dernier bilan.
Des manifestants visés par les combattants
Outrés par ces combats fratricides, un millier de Palestiniens ont manifesté à Gaza pour réclamer l’arrêt des violences. Ils n’ont pas été épargnés par les tireurs. Deux personnes ont été tuées et quatre blessées, selon des sources médicales. [1]
Hier, la branche armée du Hamas a adressé aux membres des services de sécurité loyaux au Fateh un ultimatum expirant vendredi à 16h00 GMT pour lui remettre leurs armes. « Celui qui refuse sera considéré comme recherché », a affirmé le groupe. Environ 300 hommes du puissant clan familial Baker de la ville de Gaza, allié du Fateh, se sont rendus dès hier en fin de journée au Hamas alors que quarante membres des services de sécurité se sont réfugiés en Égypte pour fuir les combats.
Le porte-parole du Fateh, Tawfiq Abou Khoussa, a accusé les islamistes « d’appliquer un plan pour prendre le contrôle de la bande de Gaza », assurant que son mouvement « faisait preuve de retenue pour ne pas plonger le territoire dans une guerre civile ».
« Sans un arrêt des combats, je crois que la situation va s’effondrer à Gaza », a pour sa part déclaré à la presse à Ramallah M. Abbas, qui s’est entretenu par téléphone avec le chef du Hamas Khaled Mechaal, basé à Damas, des moyens de faire cesser les violences. La présidence palestinienne avait accusé mardi le Hamas de préparer un « putsch » et de « pousser à la guerre civile ».
L’agence de l’ONU pour l’aide aux réfugiés palestiniens (Unrwa) a pour sa part partiellement suspendu hier ses activités dans la bande de Gaza après la mort de deux de ses employés pris dans les combats interpalestiniens
Extension à la Cisjordanie
Limités jusqu’ici à la bande de Gaza, les accrochages ont en outre gagné hier la Cisjordanie où des combats, qui n’ont pas fait de victimes, ont éclaté entre activistes de deux partis à Naplouse (Nord). Un groupe armé du Fateh a affirmé avoir enlevé onze membres du Hamas dans la ville.
À Jérusalem, la ministre israélienne des Affaires étrangères, Tzipi Livni, a déclaré que si les islamistes du Hamas prenaient le contrôle de la bande de Gaza, cela remettrait en question les moyens de parvenir à un accord avec les autorités palestiniennes.
L’Égypte, de son côté, menait des contacts « intensifs » pour organiser une réunion à Gaza entre le Fateh et le Hamas afin de faire cesser les affrontements, a annoncé un haut responsable égyptien. Les ministres des Affaires étrangères arabes tiendront en outre samedi au Caire une réunion extraordinaire consacrée aux affrontements interpalestiniens, a indiqué hier soir un haut responsable de la Ligue arabe.
Le porte-parole de la présidence égyptienne Souleimane Awwad a, par ailleurs, annoncé que les violences n’empêcheraient pas la tenue, les 26 et 27 juin au Caire, d’une réunion du quartette.
Selon Ma’an news le 14 juin, le président Abbas
et le Premier ministre Isma’il Haniyeh ont affirmé la nécessité "d’arrêter le cycle de violence de Gaza".
Abbas et Haniyeh se sont parlé au téléphone, et confirmé que "des efforts doivent être déployés afin d’arriver à un accord de cessez le feu.Ils ont appelé toutes les parties à cesser les hostilités, à reprendre le dialogue et à respecter les accords signés précédemment [accords de la Mecque] afin de protéger l’unité nationale".
Le président de la Conférence islamique, Ihsdan Addin Oghlo, a aussi téléphoné au Premier ministre Haniyeh, exprimant sa préoccupation devant la poursuite des combats internes dans la bande de Gaza. Il a appelé à l’arrêt immédiat des combats.