Israël a rejeté ce plan en 2002 parce qu’il implique un retrait total des territoires occupés par Israël pendant la guerre israélo-arabe de 1967.
Moussa Abu Marzouk, le responsable adjoint du Bureau politique du Hamas a annoncé que son groupe ne ferait pas obstacle à une réactivation de cette initiative à laquelle les dirigeants arabes ont adhéré lors du sommet de Beyrouth en 2002, bien qu’il ait ajouté qu’il pensait que de telles initiatives étaient vouées à l’échec.
"Quand Israël aura accepté cette initiative arabe, le Hamas prendra sa décision," a déclaré Abu Marzouk à l’ Associated Press par téléphone de Damas.
Le gouvernement palestinien a pour le moment rejeté les pressions de ses collègues des autres gouvernements arabes pour qu’il accepte ce plan, qu’ils considèrent être la seule option pour mettre fin au conflit avec Israël. Un autre haut responsable du Hamas a cependant déclaré que l’organisation discutait très sérieusement de ce plan.
Ce responsable, qui s’exprimait de sa prison israélienne et sous couvert d’anonymat car le débat est en cours, a dit qu’il était improbable que le groupe prenne une décision rapide, pour ne pas paraître avoir cédé à la pression extérieure.
Israël a rejeté ce plan parce qu’il implique un retrait total des territoires occupés par Israël pendant la guerre israélo-arabe de 1967 et aussi parce qu’il propose la création de l’Etat palestinien près de l’Etat d’Israël.
Pendant ce temps le responsable du Bureau politique du Hamas a appelé les Etats arabes et musulmans à prendre "une position courageuse" et à transférer les dons au gouvernement palestinien que dirige le Hamas, après l’arrêt de l’aide par les Etats-unis et les pays européens.
Dans un discours qu’il a fait au Symposium islamique à Damas, Khaled Meshal [1] a dit que "l’argent est là mais pas l’autorisation de le transférer à l’Autorité palestinienne." Il n’a pas développé.
Les Etats-unis ont voulu forcer les banques arabes à ne pas remettre les fonds au régime du Hamas qu’ils accusent de parrainer le terrorisme.
Les commentaires d’Abu Marzouk suivent la déclaration de l’Egypte et de la Jordanie, samedi 29 avril, disant qu’elles espéraient ramener Israël à des négociations avec le président palestinien Mahmoud Abbas, plutôt qu’avec son gouvernement , dirigé par le Hamas.
Les réactions des responsables du Hamas à propos de tels pourparlers sont mitigées.
Le 1er mai, le Premier ministre palestinien, Ismail Haniyeh, a annoncé qu’il ne "s’opposerait pas à ce que Mahmoud Abbas s’engage dans des négociations avec quelque parti que ce soit, même avec Israël."
Abu Marzouk a aussi dit qu’il considérait que ces discussions ne valaient pas la peine.
"Des négociations en ce moment sont futiles et infligeraient une injustice grave à la cause palestinienne car le négociateur palestinien n’a ...aucune puissance à opposer à celle de l’ennemi sioniste"a-t-il dit.
Mardi 2 mai , une délégation du groupe palestinien Jihad Islamique était au Caire pour des discussions avec le chef des services de renseignements égyptiens, Omar Suleiman, qui devait tenter de convaincre le groupe militant de mettre fin à ses attaques contre les Israéliens afin de remettre le processus de paix sur les rails.