Le gouvernement Hamas a donné son accord pour la formation d’un gouvernement de technocrates, formé de professionnels et de personnes qualifiées, à condition que ce gouvernement soit établi dans des conditions et selon des critères clairs et limités. C’est ce qu’a déclaré, vendredi 20 octobre, le responsable du bloc Hamas au Parlement palestinien (PLC), Salah Bardawil.
Selon Bardawil, l’un de ces conditions et critères est que le gouvernement ait une plateforme politique claire acceptée par tous les groupes palestiniens.
Il a ajouté que le point de référence doit être le Document d’Accord national signé par tous les groupes. L’objectif de ce gouvernement, a-t-il insisté, est de lever le siège [1].
Selon lui, un gouvernement sans plateforme ou référence politique est voué à l’échec.
Cependant, aux dernières nouvelles, le Premier ministre refuserait ce gouvernement, continuant à demander la formation d’un gouvernement d’unité nationale. Le Président Abbas, en réunion à Gaza, doit rencontrer les différents groupes (mais pas le Premier ministre qui souhaite pourtant le rencontrer)afin d’aboutir à un accord, qui sera soumis au Hamas. Si celui ci refuse la proposition, le président pourrait dissoudre le gouvernement en début de semaine [2]
Concernant l’intervention égyptienne et l’"initiative" de l’Egypte [3], il a indiqué que "ces efforts avaient pour but de réactiver la question du soldat [4]et de résoudre les difficultés".
Il a ajouté que le Hamas et le gouvernement insistent sur la nécessité de synchroniser la libération du soldat et l’échange de prisonniers [5]. D’après Bardawil, Israël ne veut pas honorer sa part de l’échange et ne veut pas donner de garanties [6].*
Bardawil a ajouté qu’Israël essaie d’isoler le Hamas et de montrer qu’il est incapable, même aux yeux des Palestiniens.
Selon Bardawil il existe une nouvelle initiative : il faut une tierce partie à qui le soldat serait remis, puis les négociations pourront commencer, étant entendu que le soldat ne sera remis à Israël qu’après la conclusion d’un accord accepté par le Hamas.
Le Hamas insiste sur des critères spécifiques pour la libération des prisonniers palestiniens : les prisonniers âgés, les malades, les femmes, les prisonniers condamnés à de longues peines, et les mineurs devront notamment être libérés.
*Selon le quotidien israélien Haaretz ce samedi 21 10 2006, les autorités israéliennes auraient donné leur accord à la libération de prisonniers palestiniens, dont des responsables du Hamas, en échange de leur tankiste.