Le profil de cette reporter photographe basée à Paris est pour le moins atypique. Après un diplôme en commerce international et une expérience professionnelle dans le secteur de la mode, une carrière toute tracée attendait Laurence Geai dans l’univers du luxe. Mais, à 25 ans, après une mission humanitaire, Laurence réalise que sa vocation, c’est le journalisme et le témoignage en images.
Elle entame sa carrière par la télévision avant d’obliquer très vite vers la photo. Elle a 26 ans. A partir de 2013, elle réalise les premiers reportages qui la feront connaître et remarquer : la Centrafrique, l’Irak et le Kurdistan, Alep, Kobané et Damas en Syrie, Israël et la Palestine, la Grèce… Des zones de conflit et de troubles où elle se rend à plusieurs reprises.
Laurence est représentée par l’agence Sipa, elle a collaboré avec plusieurs médias français et étrangers : Paris Match, « Le Monde », le « Nouvel observateur », le « JDD », « Parisien Magazine, « Newsweek », le « Washington Post »...
Le conflit israélo-palestinien à travers la question de l’eau
Il est des guerres qui se déroulent sans armes, sans canons ni bombes. Mais ces conflits cachés peuvent aussi se révéler meurtriers. L’affrontement entre Israël et les Palestiniens qui dure depuis près de 70 ans ne se résume pas à un affrontement territorial ou à celui de deux nationalismes. Le statut de l’eau, ressource vitale de cette région semi-aride joue un rôle vital dans les tensions régionales.
Selon la Banque mondiale, un Israélien dispose en moyenne de quatre fois plus d’eau qu’un Palestinien. En Cisjordanie, 450 000 colons utilisent davantage d’eau que 2,3 millions de Palestiniens. Certaines communautés bédouines ne disposent que de 20 litres d’eau par jour et par personne, tandis que l’OMS en recommande un minimum de 100 (à titre de comparaison, les colons israéliens bénéficient, eux, d’environ 300 litres par jour et par personne). Le reportage de Laurence Geai met à nu les conséquences de ce partage déséquilibré, arbitré par Israël aux dépens de la bande de Gaza et de la Cisjordanie.
Laurence Geai : « Eaux troubles à Gaza »