Photo : Anadolu Agency/Getty Images
Après des décennies de résistance à l’expulsion, les Palestiniens de Masafer Yatta ont perdu leur procès devant la Cour suprême israélienne. Bethan McKernan parle de cette décision controversée et des personnes déterminées à rester chez elles.
>> Écouter le podcast (anglais)
Masafer Yatta, une zone rurale de Cisjordanie, abrite environ 1 000 Palestiniens. La zone est sous contrôle israélien et le gouvernement l’a désignée comme zone d’entraînement militaire, la qualifiant de "zone de tir 918", et affirme que les habitants n’ont aucun droit sur la terre.
Le mois dernier, la Cour suprême israélienne a décidé que les expulsions des personnes vivant dans les différents villages de Masafer Yatta pouvaient avoir lieu. Les juges ont fait valoir que les lois internationales interdisant les transferts forcés de personnes sur des terres occupées ne s’appliquaient pas et ne pouvaient pas supplanter le droit interne israélien.
"Nous aimerions pouvoir vivre ici en paix", déclare Basel Adraa, un militant local qui a documenté les démolitions. "C’est vraiment déchirant de continuer à filmer ces démolitions qui se produisent sans avoir aucun pouvoir pour les arrêter". Il raconte à Nosheen Iqbal les violences contre les habitants dont il a été témoin depuis le verdict.
La correspondante du Guardian à Jérusalem, Bethan McKernan, explique l’histoire des colonies israéliennes en Cisjordanie et comment le tribunal a justifié sa décision. Hagai El-Ad, directeur de l’organisation israélienne de défense des droits de l’homme B’Tselem, affirme que la pression internationale est nécessaire pour empêcher que d’autres Palestiniens perdent leurs terres.
Traduction : AFPS