Le 28 novembre 2014, l’Assemblée Nationale se prononcera sur une résolution invitant le gouvernement à reconnaître l’Etat de Palestine. Cette proposition portée par les députés socialistes est hautement symbolique, mais elle n’engagera pas le président de la République. François Hollande avait pourtant affirmé, dans son programme de campagne, qu’il "soutiendrait la reconnaissance internationale d’un état palestinien » Promesse en cours de réalisation de François Hollande.
Quelques mois seulement après son élection, le chef de l’Etat a bien œuvré dans le sens de son 59e engagement de campagne, en votant en faveur à la demande de Mahmoud Abbas aux Nations Unies d’accorder à la Palestine le statut d’observateur non membre à l’ONU, le 29 novembre 2012. Mais depuis ce jour, le processus de reconnaissance d’un Etat palestinien par François Hollande n’a pas avancé.
Or, depuis le mois de juillet 2014, le conflit israélo-palestinien a connu un regain de violences. Aujourd’hui, les négociations de paix et de sécurité, en faveur desquelles François Hollande s’était aussi engagé , sont totalement bloquées.
Un mouvement européen
Avec leur proposition de résolution invitant la France à reconnaître la Palestine, les députés socialistes s’engagent dans la voie ouverte par la Suède. En effet, le 30 octobre 2014, le pays scandinave a reconnu l’Etat de Palestine par décret. Le même mois, au Royaume-Uni, la chambre des Communes a voté en faveur de la reconnaissance de l’Etat palestinien.
Elisabeth Guigou, présidente de la commission des affaires étrangères à l’Assemblée, soutient que Laurent Fabius apprécie l’initiative des députés socialistes. Pour l’instant, le ministre des Affaires étrangères a assuré que la France reconnaîtrait la Palestine comme Etat "le moment venu", ajoutant que cette décision devait être "utile à la paix" et non pas seulement "symbolique". François Hollande, lui, ne s’est pas exprimé sur le sujet.