Riham Dawabsha, la mère d’un petit palestinien de 18 mois brûlé vif dans l’incendie de leur maison imputé à des extrémistes juifs, a succombé à ses blessures dans la nuit de dimanche au lundi 7 septembre, a indiqué l’hôpital israélien où la famille est soignée.
Le 31 juillet, des hommes masqués avaient jeté des cocktails Molotov à travers les fenêtres de la maison des Dawabsha dans le village de Douma, entouré de colonies, dans le nord de la Cisjordanie occupée. Le bébé était mort dans le violent incendie qui avait suivi, son père succombant huit jours plus tard. La mère, jeune institutrice de 26 ans avait été admise à l’hôpital avec des brûlures au troisième degré couvrant 80 % de son corps. Ahmed, 4 ans, l’autre enfant de la famille, est, lui, toujours hospitalisé.
L’incendie criminel était signé d’inscriptions désignant la pratique du « prix à payer », des actes de vandalisme commis par de jeunes colons extrémistes contre les Palestiniens, les chrétiens, les Arabes israéliens et même les soldats et les policiers israéliens. Cette attaque est la dernière en date d’une longue liste d’actes dont les auteurs ont rarement été punis.
Fait rare dans le cas de violences contre des Palestiniens, les dirigeants israéliens avaient unanimement condamné un acte « terroriste » et pris des mesures exceptionnelles en lançant des raids dans des colonies et en plaçant des figures de l’activisme antipalestinien en détention sans inculpation, un régime traditionnellement réservé aux Palestiniens.
Dix activistes de droite soupçonnés d’être impliqués dans des « attaques terroristes », dont cet incendie, ont été assignés à résidence, tandis que trois autres extrémistes ont été placés en détention administrative, c’est-à-dire sans jugement pour une période de six mois, dans le cadre notamment de l’enquête sur l’incendie de Douma.