Une bonne nouvelle pour l’État palestinien. Le nouveau Premier ministre suédois, Stefan Löfven, a annoncé que son pays va reconnaître l’État palestinien de façon bilatérale, rapporte l’agence Reuters. "Le conflit israélo-palestinien ne pourra se résoudre qu’avec une solution à deux États, négociée selon le droit international", a estimé Stefan Löfven.
La Suède est le premier pays de l’Union Européenne à engager cette démarche tout en étant membre de l’Union européenne. "Pour nous c’est une très bonne nouvelle, nous attendons désormais de voir quels arguments pourra avancer la France pour ne pas emboîter le pas à la Suède", estime Jean-Paul Roche, vice-président de l’association France-Palestine, contacté par L’Express. Et de rappeler que Laurent Fabius, ministre des Affaires étrangères, a déclaré à deux reprises ces derniers mois qu’"il faudra bien, à un moment, reconnaître l’État palestinien".
Actuellement, la France reconnaît l’Autorité palestinienne mais pas l’État palestinien en tant que tel. Dans l’Hexagone, le chef de la Mission de Palestine en France a le rôle d’ambassadeur, sans en avoir la qualité officielle. Sur place, c’est le consul général de France à Jérusalem qui est chargé des relations avec l’Autorité palestinienne.
Critiques des États-Unis et de l’UE
Une telle décision de la Suède pourrait en tout cas s’attirer les critiques d’Israël et des États-Unis, allié historique de Tel Aviv, mais aussi de l’UE, dont le discours officiel est celui d’une reconnaissance issue d’un processus de paix négocié.
Jusqu’alors, une grande majorité des pays de l’UE ont voté pour l’admission de l’État palestinien en tant qu’observateur des Nations Unies, en 2012. Certains États désormais dans l’Union, comme la Pologne ou la Hongrie, ont reconnu l’État palestinien alors qu’ils faisaient encore partie du bloc soviétique. "Entre ces pays et la Palestine, les relations ne sont pas rompues, mais elles sont limitées.
Les pays d’Amérique du Sud sont bien plus actifs pour la reconnaissance de la Palestine comme 194e État membre de l’ONU", constate Jean-Paul Roche.