Photo : Des prisonniers palestiniens détenus dans une prison israélienne © B’Tselem
Dans un communiqué, la Commission des affaires des détenus de l’OLP a déclaré que la politique israélienne consistant à affamer les prisonniers palestiniens leur a fait perdre "entre 15 et 25 kilos par prisonnier".
"Cette politique aura des répercussions négatives sur la vie des détenus", prévient-elle.
Selon la déclaration, la réduction par l’administration pénitentiaire israélienne des quantités de nourriture fournies aux prisonniers, hommes et femmes, en deçà des quantités minimales requises, leur mauvaise qualité, leur méthode de préparation et leur contamination délibérée, feront de leurs corps des proies faciles pour les virus et les maladies.
"Les prisonniers se trouveront confrontés à une situation sanitaire complexe dans un avenir proche, qui a déjà commencé à se manifester, puisque le nombre de prisonniers malades a clairement doublé, et que la faim est devenue une méthode de punition quotidienne qui se poursuit depuis le 7 octobre jusqu’à aujourd’hui", a ajouté la Commission, citant les avocats de la Commission qui ont récemment rendu visite aux prisonniers.
La Commission a également accusé les autorités pénitentiaires israéliennes de priver les détenus palestiniens de leurs médicaments pendant la rude saison hivernale et d’empêcher l’entrée de vêtements et de couvertures, ce qui aurait pour effet d’exacerber leurs souffrances et d’aggraver leur état de santé.
Dans le même ordre d’idées, la Commission et le Club des prisonniers palestiniens ont déclaré que les forces israéliennes ont arrêté environ 7 170 Palestiniens de la Cisjordanie occupée depuis le début de la guerre dévastatrice israélienne contre la bande de Gaza assiégée, le 7 octobre.
Dans une déclaration commune publiée jeudi, les deux institutions expliquent que les campagnes d’arrestation en cours et sans précédent s’inscrivent dans le cadre de l’agression globale contre le peuple palestinien, sa terre, ses biens et ses valeurs sacrées, ainsi que du génocide en cours à Gaza.
Plus de 9 000 Palestiniens sont actuellement détenus dans les prisons israéliennes, dont 3 484 sans procès ni inculpation dans le cadre de la fameuse politique israélienne de détention administrative, selon les groupes de défense des prisonniers.
Pour la première fois depuis sa création en 1948, Israël est accusé de génocide devant la Cour internationale de justice, la plus haute instance judiciaire des Nations unies, en raison de son offensive meurtrière sur la bande de Gaza, qui a fait au moins 29 410 morts depuis le 7 octobre, à la suite d’une attaque du Hamas, tandis que près de 1 200 Israéliens auraient été tués.
Cependant, depuis lors, Haaretz a révélé que les hélicoptères et les chars de l’armée israélienne avaient en fait tué un grand nombre des 1 139 soldats et civils qu’Israël prétendait avoir été tués par la résistance palestinienne.
Une décision provisoire rendue en janvier a ordonné à Tel-Aviv de mettre fin aux actes de génocide et de prendre des mesures pour garantir l’acheminement de l’aide humanitaire aux civils de Gaza.
Traduction : AFPS