Destruction de tentes financées par la France dans un camp bédouin dans le nord de la vallée du Jourdain
La France condamne la destruction par l’armée israélienne, le 23 avril dans le nord de la vallée du Jourdain, d’un campement d’une communauté de bédouins palestiniens. Plusieurs tentes de ce campement avaient été financées par la France au titre de son aide humanitaire d’urgence et étaient parfaitement identifiables comme telles.
La France a effectué des démarches auprès des autorités israéliennes pour appeler ces dernières à cesser les destructions d’habitations, les déplacements de populations ainsi que les destructions d’infrastructures humanitaires d’urgence en zone C, qui sont contraires au droit international humanitaire.
Les missions de l’Union européenne (UE) à Jérusalem et Ramallah ont exprimé aujourd’hui leurs "sérieuses inquiétudes" à la suite de la démolition de 22 habitats palestiniens les 23 et 24 avril par l’armée israélienne en Cisjordanie et à Jérusalem-Est occupées.
La destruction de ces habitats, situés sur huit sites différents, a contraint 28 personnes, dont 18 enfants, à quitter les lieux tandis que 120 autres personnes ont été affectées, dont 57 enfants, a précisé un communiqué de l’UE.
Certaines de ces infrastructures humanitaires d’urgence, qui abritaient notamment des populations bédouines, avaient été financées par des Etats membres de l’UE, dont la France.
Ces démolitions ainsi que d’autres récentes de maisons par l’armée israélienne "paraissent mettre un terme à une période durant laquelle une diminution bienvenue des démolitions avait été notée", s’inquiète l’UE.
"Depuis 2008, plus de 2400 maisons et habitats palestiniens ont été détruits dans la zone C (zone de Cisjordanie sous contrôle total d’Israël) ainsi qu’à Jérusalem-Est provoquant le déplacement de plus de 4400 personnes", ont également souligné les missions de l’UE.