Ce sont des élections législatives aussi démocratiques et transparentes, où l’Union Européenne s’est fortement engagée par l’envoi d’observateurs, qui ont ensuite amené le Hamas aux affaires en Palestine occupée en 2006.
Pourtant, depuis mars 2006 Israël, les Etats-Unis et une partie de la communauté internationale ont fait tous les efforts possibles pour miner et décrédibiliser ce gouvernement et l’empêcher de travailler avant même qu’il soit installé.
Ainsi un boycott injuste- et illégal puisqu’il est une punition collective du peuple palestinien- frappe depuis plus d’un an le gouvernement de Palestine. La situation socio-économique, déjà gravement préoccupante à cause de l’occupation israélienne de la Palestine, est maintenant catastrophique, surtout dans la bande de Gaza.
Malgré tous les efforts des autorités palestiniennes pour se conformer aux exigences d’une communauté internationale qui ne demande rien à l’occupant israélien, aucune amélioration ne se fait jour. Le boycott ne se relâche pas et Israël et les Etats-Unis continuent à vouloir se défaire du Hamas. Ainsi, après avoir sanctionné le peuple palestinien pour son vote, Israël kidnappe ses élus et les menace de mort, comme pour le Premier ministre et Khaled Mechal, dirigeant en exil à Damas, dans un contexte où l’armée israélienne multiplie à nouveau les assassinats politiques.
De plus, les arrestations continuent sur l’ensemble du territoire occupé, alors que près de 11000 prisonniers croupissent illégalement dans les geôles israéliennes dont les députés Marwan Barghouti, Hussam Khader, Ahmad Saadat.
Depuis juin 2006, des dizaines d’autres élus, députés, maires et le président du Parlement palestinien, pour la plupart membres du Hamas, ont été enlevés en Cisjordanie et transférés illégalement en Israël où ils sont détenus. Violation grave du droit humanitaire et des Conventions internationales, dont Israël est signataire. Une nouvelle campagne d’enlèvements vient d’avoir lieu. Plus de 30 élus ont ainsi été kidnappés, essentiellement dans le Nord, dont deux ministres du gouvernement palestinien d’union nationale.
La France a dénoncé ces enlèvements et même les Etats- Unis se sont émus de cette nouvelle provocation criminelle des autorités d’occupation dont l’objectif est de poursuivre la déstructuration de la société palestinienne, le boycott de ses instances élues, et d’attiser les heurts internes. Israël n’a pas relâché les élus kidnappés.
L’AFPS condamne avec la plus grande fermeté ces enlèvements d’élus palestiniens.
Elle dénonce les menaces de mort proférées par les autorités israéliennes contre des dirigeants palestiniens et exige la fin immédiate des assassinats politiques.
Elle demande au gouvernement et aux élus français d’utiliser tous les moyens dont ils disposent pour contraindre Israël à mettre fin à ces pratiques, notamment pour faire libérer ces élus, et de sanctionner Israël tant qu’il ne respectera pas le droit international.